J'en avais parlé au début janvier lors de la rentrée culturelle 2008. L'un des spectacles que j'attendais avec le plus d'impatience était celui de Duchess Says et Sexyboy qui avait lieu samedi dernier au Téléphone Rouge. Je n'ai pas été déçu car la soirée d'hier était événementielle.
Sexyboy est un groupe de Sherbrooke rendu à Montréal depuis un an ou deux. Déjà, il a fait sa place dans la métropole et à chaque fois qu'il revient au bercail, c'est jour de fête. Hier, il y avait plusieurs raisons de fêter car il s'agissait du tout dernier show de Sexyboy; la formation change de nom. Je ne sais pas si c'est final, mais Christophe Lamarche-Ledoux, le leader du groupe, a dit qu'il optait pour le nom Rock Forest, ce qui a bien fait rigoler la foule. Il est vrai que la «forêt du rock», ça peut être évocateur et le clin d'œil à Sherbrooke est sympathique. Le son du groupe a beaucoup changé depuis son premier album; c'est moins dansant, moins pop, et ça tend vers des ambiances plus alternatives, voire progressives. Il y a aussi un petit côté «tribal» aux nouvelles chansons de Sexyboy… euh, Rock Forest. Très intéressant… Vivement le prochain album.
Quant à Duchess Says, que les absents se le tiennent pour dit tout en se mordant les doigts, ils ont raté l'un des shows de l'année. Le punk rock alternatif de ce groupe montréalais est excellent sur disque, mais en spectacle, tout est décuplé par la géniale exubérance d'Annie-Claude Deschênes, la chanteuse et multi-instrumentiste. Cette fille est complètement folle dans ce que la folie a de plus noble. Elle était dans la foule durant presque tout le show. Elle a fait sauter un spectateur à la corde à danser avec son fil de micro, fait chanter un hymne par une spectatrice, animé une émission de variétés (Les ballons en folie !?!)… Tout le monde dansait avec le sourire aux lèvres. À quand le retour de Duchess Says à Sherbrooke? Le plus vite possible s'il vous plaît!