Hier au Centre culturel de l'Université de Sherbrooke, la troupe belge de danse contemporaine Ultima Vez nous a offert une soirée inoubliable. Je crois que la mémoire de tous les spectateurs présents a été marquée au fer rouge par la performance des danseurs. Leurs mouvements étaient rapides, précis, audacieux… Les évocations étaient denses et puissantes, mais subtiles. Les 5 gars et 4 filles qu'on retrouvait sur scène hier doivent avoir une confiance aveugle en le metteur en scène Wim Vandekeybus, car il leur fait faire des choses étonnantes; ils mettent leur vie en danger pour effectuer les chorégraphies visiblement réglées au quart de tour, mais qui comportent inévitablement une part de danger, de hasard. Je pense bien sûr à cette chorégraphie durant laquelle ils se lancent des briques sur scènes. Je garde également des images très fortes de la «séquence des vestons» durant laquelle on entendait la voix rocailleuse du chanteur Arno, le Tom Waits belge. La violence extrême qu'évoquait la dernière chorégraphie risque également de me hanter pour un certain temps. L'humour était aussi au rendez-vous grâce aux interventions des danseurs lors des transitions. Voilà une célébration du corps et du mouvement qui marque… comme une brique en pleine face. Mon meilleur show de danse de la saison 07-08.