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Mobylette, femmes et Sherbrooklyn

Vendredi, ce fut un grand jour pour moi car la compagnie Yamaha (il faut prononcer ya-ma-ha) m'a prêté une mobylette (et un casque, bien sûr). Je ne vous en dis pas trop car mon prochain Pop Culture risque de porter sur mes (més)aventures de scooter aux allures vintage. En tout cas, à rouler à 35 km/h sur la rue King, je me sentais le roi du monde. À suivre…

En soirée, pas de Fête du lac pour moi car il pleut (j'aurais pu mettre un parka, mais ça ne me tente pas). Je me suis donc rendu au Vieux Clocher de Sherbrooke pour la pièce de théâtre Huit Femmes. J'avais déjà vu le show l'hiver dernier au Centre culturel de l'Université de Sherbrooke. Deux saisons plus tard, mon feeling est le même. Voici ce que j'en avais pensé: "À mon avis, Sherbrooke s'enligne pour un divertissement estival comme il n'a jamais eu: rassembleur, drôle et de bon goût! Les huit comédiennes offrent de solides performances. J'ai tout particulièrement aimé Sophie Faucher; malgré le fait que j'ai le "rire difficile", elle me faisait rigoler une réplique sur deux. La mise en scène fait quelques clins d'oeil au théâtre d'été, mais on ne tombe pas dans le cliché. C'est très efficace au niveau du suspense. Pour ceux qui n'ont pas vu le film (ou la pièce), toutes les femmes peuvent être la responsable du crime (le meurtre du seul homme de la maison). De plus, je trouve que l'adaptation québécoise est réussie; l'idée de situer l'histoire à North Hatley est particulièrement bonne. Le seul hic est que ça se déroule la veille de noël, mais on oublie cet élément assez rapidement." En allant voir la pièce à l'ancienne église de la rue Galt, je voulais voir comment le spectacle s'est adapté pour cette salle et si l'ambiance est bonne. À mon avis, le théâtre fonctionne avec la formule cabaret de l'endroit. Hier, il y avait une bonne foule pour applaudir les huit dames. Le théâtre en été semble être une voie à suivre pour le Vieux clocher de Sherbrooke.

Vers la fin de la pièce, on entendait les feux d'artifices de la Fête du lac des Nations; les murs du Vieux clocher en tremblaient. À la sortie, il était donc trop tard pour assister à ceux-ci. J'ai donc pris la direction du centre-ville pour une soirée Sherbrooklyn; Pleasure Zone's Boutique et Half Baked sont deux groupes de cette "écurie" et ils jouaient dans le cadre du OFF Fête du lac avec Parlovr, un groupe émergeant de la scène montréalaise. Pour un premier show Pleasure Zone's Boutique m'a drôlement épaté. Entouré de musiciens de Misteur Valaire et du Citoyen, le leader du groupe (Jerry Minogue) assurait joliment avec son grunge alternatif très rythmé. Bien hâte de revoir le groupe pour m'en faire une meilleure idée. Parlovr fut une belle découverte. Assurément, ça ressemble à Wolf Parade, mais il y a aussi un petit côté geek à la Weezer ainsi qu'une certaine joie de vivre (qui fait défaut chez Wolf Parade). Les chansons sont bonnes, mais il n'y a en pas beaucoup qui sortent du lot. Yann Godbout d'Half Baked me confiait avant son spectacle qu'il trouvait difficile de jouer après Parlovr qui donnait alors un foutu bon show. Il n'avait pas à s'en faire car en compagnie du batteur Pwell, Yann a offert à ses nombreux fans sherbrookois un spectacle en crescendo que j'oserais qualifier de meilleur show d'Half Baked depuis un bail (et des spectacles d'Half Baked, j'en ai vus à la tonne). J'entendais la rumeur qui voulait que la popularité du groupe monte en flèche dans la métropole et à voir le performance d'hier, je n'en doute pas. La formation a gagné en précision et n'a rien perdu du feu sacré. Peut-être que c'est moi, mais je trouve que Yann Godbout fait de plus en plus penser à Wayne Coyne des Flaming Lips en vieillissant (c'est un compliment). La grande question: quand aurons-nous droit à de la pyrotechnie lors d'un spectacle d'Half Baked?

Yann Godbout