Je me permets un petit retour sur la performance que le groupe The Lost Fingers a offert aux Loubards ce jeudi soir… mais avant, j'ouvre une parenthèse:
Il y a environ deux ans, Patrick Watson a offert un concert au sous-sol du Café Bla-Bla de Sherbrooke devant environ cinquante personnes (c'est la capacité de l'endroit). J'y étais et je peux vous dire que ce fut mémorable. Il venait de lancer son plus récent album; on commençait à peine à entendre parler de lui. Deux mois plus tard, le chanteur et sa bande remplissaient le Théâtre Granada à pleine capacité (c'était archiplein). Conclusion: il n'y a rien qui accote le bouche-à-oreille de cinquante personnes comblées. Fin de la parenthèse.
Il y a plusieurs différences (le nombre de disques vendus, le style de musique, l'appui des radios commerciales…), mais je crois bien que le Théâtre Granada vient d'utiliser cette méthode pour The Lost Fingers. Aux Loubards, le groupe jouait devant une centaine de personnes qui ont gagné leurs billets grâce à un concours. Tout le monde était content d'être là et l'enthousiasme atteignait des sommets. Avec le spectacle que le band a donné, je suis pas mal convaincu que ce public en délire répandra la bonne nouvelle: The Lost Fingers en show, c'est difficile d'y résister. On s'enligne donc pour un Granada bien rempli le 4 octobre pour le retour triomphal du groupe.
Hum… résumons la soirée de manière bien simple: un redoutable "power trio" de musiciens sympathiques et généreux, une allure chic-kitsh qui fait sourire, un style manouche qui a du mordant, une attitude rock sans prétention et une bonne dose de nostalgie. Mélanger le tout et, contre toute attente, vous obtenez une formule gagnante. En spectacle, The Lost Fingers, c'est du bonbon (rose nanane en plus). Que le bouche-à-oreille commence (…mais avec plus de 100 000 albums vendus, on peut imaginer que c'est déjà en branle)!