Entre deux soirées de festivités pour les 50 ans du Musique Cité qui avaient lieu vendredi et samedi dans un Téléphone Rouge rénové (et désormais zébré), j'ai pris la voiture pour me rendre jusqu'au Festival de la poutine de Drummondville. J'ai payé le gros prix pour voir (bien malgré moi) Shilvi (une fille qui a sûrement mon âge et qui chante des chansons pour enfants avec une voix plus aiguë que celle de Cannelle, la sœur de Pruneau), le groupe Kodiak (un nouveau groupe qui sonne comme Tryo sonnait il y a dix ans) et Omnikrom. J'aime bien les gars d'Omnikrom et ce fut plaisant de danser la poutine avec eux (ils ont une chanson qui se nomme Danse la poutine; il fallait bien qu'ils soient de ce festival!).
Évidemment, j'ai mangé une poutine. Pour 4,50$, je pouvais en avoir une au foie gras. Le bourgeois en moi a sauté sur l'occasion, mais oubliez la poutine façon Martin Picard car seulement la sauce avait un petit quelque chose du foie gras… et ça goûtait la sauce au poivre. Je me suis d'ailleurs fait interroger par une journaliste de la presse canadienne et pour les bienfaits de son article, j'ai critiqué ma poutine avec hargne. Ainsi, si vous lisez un texte sur le Festival de la poutine dans lequel un client du nom de Mathieu Pelletier n'a pas aimé sa poutine au foie gras, hé bien, c'est moi! J'aime bien exercer mon droit à l'anonymat tout en pratiquant mon sens critique des arts culinaires.
Ce qu'il faut retenir de cette histoire: j'étais au premier Festival de la poutine! Héhé!
Je suis également allé au cinéma pour voir Le Cas Roberge. Quel mauvais film! J'aime parfois l'humour du Roberge en question (pour qui être un intellectuel semble se limiter à faire du name dropping), mais Jean-Michel Dufaux et Sébastien Benoît (qui jouent une parodie d'eux-mêmes dans le film) sont si exécrables que ça devient une mauvaise blague. Mononc' Serge a écrit une chanson dans laquelle il scande: Moi, je n'aime pas Sébastien Benoît. J'ai eu cette chanson dans la tête pendant un bon bout de temps.
Ce qu'il faut retenir de cette histoire: n'allez pas voir Le Cas Roberge. Optez plutôt pour Le Banquet, le meilleur film québécois que j'ai vu depuis un bail! Je n'adhère pas totalement à la vision pessimiste du milieu universitaire de Sébastien Rose qui a réalisé et coécrit ce film, mais il faut avouer qu'il sait mettre le doigt là où ça fait mal.
Et j'oubliais… ces festivités du 50e anniversaire du Musique Cité furent bien réussies. Deux soirées de shows gratuits offerts par des groupes de la scène locale pour le dernier des magasins de disques indépendants. Je retiendrai les performances acoustiques du Banjo Consorsium et des Conards à l'Orange. Je suis désormais un fan de ces derniers. D'ailleurs, ils feront la première partie des Vulgaires Machins lors du spectacle de la rentrée de l'U de S ce mercredi 3 septembre!