Hier, la saison 2008-2009 du Théâtre Centennial de Sherbrooke a pris fin avec le curieux univers des Ballets C de la B (C pour contemporain et B pour Belgique). Sur un plancher à l'allure désertique, le spectacle Patchagonia mettait en scène trois musiciens discrets, quatre danseurs à la mine patibulaire… et une vieille souche en guise de décor. L'univers évoquait parfois les films gitans d'Emir Kusturica (surtout avec la présence des musiciens). C'était très théâtral; les danseurs (tous excellents) incarnaient des personnages typés et distincts. Ils avaient tous une naïveté qui savait se faire touchante, mais ça basculait vers le tragique, l'étrange, l'inquiétant… Est-ce que l'incapacité de communiquer avec convenance mène inévitablement au pire? Ça semble être le constat de la chorégraphe Lisi Estaras.