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Patrick Watson: les temps sont fous

À chaque fois que Patrick Watson et ses musiciens passent par Sherbrooke, ils mettent la ville en feu, ils créent l'événement. Hier au Théâtre Granada, ils ont fait honneur à leur réputation. Dès la première partie de Marie-Pierre Arthur durant laquelle Patrick Watson faisait des pas de «danse contemporaine» pour faire rigoler sa bande, on savait que la soirée serait spéciale, unique. Oui, il y avait quelque chose dans l'air. À mon avis, c'est cette machine à vent qui annonçait le début de la prestation de Watson qui a répandu un dangereux virus de l'émerveillement partout dans la salle. Que ce soit par ses performances vocales (toujours justes, jamais forcées), les expérimentations de ses musiciens (le guitariste Simon Angell est fabuleux à voir aller) ou les mélodies aériennes qu'il interprète au piano (machine à vent en sus), Watson séduit, mais c'est ce qui englobe tout ça qui rend cet artiste unique. Il y a la spontanéité de son rire et de ses commentaires, sa générosité (hier, le groupe nous est arrivé avec un quatuor à cordes en bonus), sa folie, sa complicité avec la foule…

Le seul bémol de cette soirée, c'est de ne pas avoir pu apprécier le «sac-à-dos-haut-parleurs» que Watson porte en concert pour se rendre dans la salle entouré de ses comparses pour interpréter une chanson. Le système aurait pris en feu lors du dernier show… Il faudra se reprendre.

Après un rappel qui n'en finissait plus (pour notre plus grande joie), la foule a quitté gentiment les lieux le sourire aux lèvres, mais ceux qui ont pris leur temps ont été récompensés car Watson et Cie ont offert une performance impromptue sur la rue Wellington Nord, à la manière d'Arcade Fire. Quatre chansons furent jouées, dont la très «célèbre» Midget with lazer eyes (qui fut improvisée de A à Z)… Génial. Le meilleur show de l'année.