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Premières de classe: à chacun sa nostalgie

À la sortie de la première de Premières de classe, je pouvais difficilement dire que cette pièce de Casey Kurtti (traduite par Michel Tremblay) m'avait séduit. Le charme de cette production du magnifique Théâtre la Marjolaine d'Eastman réside en un certain retour en arrière, vers les années 60. Étant un jeune trentenaire, mes premiers souvenirs sont plus hantés par les vidéoclips de Michael Jackson que par la mort de Martin Luther King. Ainsi, cette nostalgie et tous ces clins d'œil au passé, et tout particulièrement à l'éducation religieuse, n'ont pas eu l'effet escompté sur ma personne. Toutefois, la pièce Premières de classe est réussie en tant que divertissement estival car tous les artisans de cette œuvre ont bien fait leur boulot. Les quatre comédiennes (Diane Lavallée, Nathalie Coupal, Martine Francke et Caroline Lavigne) sont vives et espiègles. Quant au metteur en scène Yvon Bilodeau, il ose de belle façon pour du théâtre en été (je pense entre autres aux projections avec tout le décor en guise d'écran). Seules les quelques séquences musicales semblent bâclées. En somme, Premières de classe est une bonne pièce, mais elle risque de vous faire vibrer davantage si vous avez vu en direct le premier homme à marcher sur la lune.