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FLN: ma déconfiture foraine (ou comment se faire battre par une fillette de 10 ans tout en restant digne)

Par un vendredi gris (mais pas trop), alors que j'arrivais sur le site de la Fête du lac des Nations, un certain Peter Myles soumettait un petit questionnaire à son public de la scène Loto-Québec:

Do YOU wanna rock Sherbrooke?

– Oui (timidement).

DO you wanna rock Sherbrooke?

– Oui (un peu moins timidement).

Do you wanna ROCK Sherbrooke?

– Oui (davantage assumé).

J'arrête là car ça s'est poursuivi. Le gars voulait vraiment (le mot est faible) savoir si Sherbrooke désirait rocker ce soir. Il voulait tellement qu'il a aussi chanté sa pop western à quatre pattes en imitant une panthère, lancé des confettis et des guirlandes à la foule, tout en faisant de petits déhanchements que n'aurait pas désapprouvés une Britney Spears. Malaise. Peut-être que Sherbrooke veut rocker, mais pas de cette façon svp.

J'ai ensuite croisé un ami qui était accompagné de son fils. Ils se dirigeaient vers une zone que je connaissais peu: les manèges et les kiosques de jeu. Je les accompagne pour les bienfaits de ce blogue. Bonne décision car c'est là que l'action se trouvait. On décide d'«investir» dans quelques jeux, question de remporter un toutou pour le petit. J'ai fait avancer une vache et grimper un Barack Obama en peluche en tirant de l'eau dans une cible, taper des belettes qui sortaient par des trous et jouer à une étrange machine à boule, mais force est de constater qu'interlope contrôle le tout car malgré notre degré d'habileté quasi parfait, on se faisait toujours battre par une petite fille de 10 ans. Non mais… ce n'est vraiment pas juste. Pfff…

Question d'oublier la déconfiture, direction vers la tente SAQ pour Jorge Martinez. Avec ses musiciens, ce mec a servi le type de spectacle idéal pour l'endroit. Ça s'est rempli à la vitesse de l'éclair (un mot tabou par les temps qui courent) et ça s'est mis à danser sur les côtés. Le guitariste avait le tour avec le public, mais il s'y prenait surtout bien avec sa guitare. Cette dose de flamenco bien viril et rythmé m'a remis sur le piton. C'était vraiment dans l'esprit de cette fête. Un des beaux moments de ce festival.