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François Massicotte ne connaît pas la crise

– C'est François Morency que tu vas voir?

– Non, François Massicotte, le gars de 450, chemin du golf.

– Ah! Je les mélange tout le temps ceux-là!

Voilà un bout d'une conversation que j'ai eue hier avec une collègue. J'ai donc plutôt rigolé lorsque l'humoriste (Massicotte, pas Morency) a fait référence à ce même lapsus au cours de son spectacle No. 5 présenté au Vieux Clocher de Magog jusqu'au 22 août. Dans le fond, la rigolade fut franche tout au long du spectacle. J'aime bien cet humoriste car malgré quelques écarts en bas de la ceinture, il sait parler avec intelligence d'actualité (beaucoup de la crise économique dans ce show) et de sujets plus sérieux (le divorce, les secondes unions…). Il peut aussi être incisif (parlez-en à Corneille). Son one man show est rythmé par plusieurs anecdotes (et exagérations) de la vie courante, mais c'est surtout lorsque Massicotte délire qu'il obtient l'approbation générale (son «shopping TQS» était vachement drôle). Les monologues sont courts et punchés, ce qui ne laisse aucune occasion de s'ennuyer même si certains sujets sont moins fédérateurs (la «Ouiiiii Fit» par exemple). Les clins d'œil à Sponge Towels (Massicotte en fait la publicité depuis quelque temps) sont bien foutus, mais ça fait un peu penser à Martin Matte qui nous parle de Honda… une marque de voiture bien meilleure que BMW au dire de Massicotte (il faut voir le show pour la comprendre celle-là).