Elle a le frame et l'allure d'une adolescente en fugue, mais hier, Chloé Sainte-Marie m'a prouvé qu'elle est cette grande dame de la chanson québécoise en ouverture des Correspondances d'Eastman. Il y a quelques perles de son répertoire que je trouve parfaites (dont Parle-moi et Brûle brûle); ces chansons-là, elles sont à conserver dans un écrin, elles vont traverser les âges. Voir cette artiste interpréter sur scène les textes de grands poètes (avec Gaston Miron en tête de liste) constitue une véritable leçon de jeu. J'étais fasciné par son regard de poupée de porcelaine qui allait souvent vers une section du Théâtre La Marjolaine où se trouvait Gilles Carle. Ce fut intense et émouvant… La fougueuse muse des Correspondances a ouvert la voie pour un mémorable festival épistolaire.
J’aurais tant aimé y être! Il me semble que j’aurais pu écrire un article inspiré qui aurait fait « crasher » le disque dur du serveur de voir.ca.
Gaston Miron, bien sûr…, mais il y a aussi Roland Giguère!
« rosace les roses les roses et les ronces… » et « ose le sang de la rose ». N’est-ce pas là le jardin de Chloé Sainte-Marie…