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Un Boeing ou une goélette pour se rendre au théâtre en Estrie?

Entre Boeing Boeing sous le chapiteau Bromont et La Folle Odyssée de Jacques Cartier au Vieux Clocher de Sherbrooke, je ne saurais pas trop quelle pièce vous conseiller car il s'agit de deux productions qui s'équivalent, avec des qualités et les défauts inhérents à celles-ci.

Boeing Boeing est un charmant vaudeville à l'enrobage vintage. Dès le départ, on sait ce qui va arriver: le petit stratagème de Bernard (Pierre-François Legendre) lui permettant d'avoir trois femmes va s'effondrer, les trois hôtesses de l'air vont se rencontrer et toute la maisonnée va se mettre en mode damage control. C'est drôle, mais sans surprise. Toutefois, le jeu des comédiens est si savoureux (tout particulièrement celui de Serge Postigo en Robert qui se dévergonde peu à peu et de Karine Belly en allemande au tempérament borderline) que le divertissement en est un de première classe.

Quant à La Folle Odyssée, c'est du théâtre où tout est prétexte à la blague misant sur les anachronismes. Tous les jeux de mots et clins d'œil à la culture populaire possibles y passent. Un exemple? «Comment dire le mal du pays en iroquois? Ottawa.» C'est sympa mais la ligne narrative est si mince qu'on s'égare souvent. Reste que le show et les comédiens sont solides et que la mise en scène est pleine de belles trouvailles. Ceux qui aiment l'émission Kaamelott devraient apprécier.

Boeing Boeing est présenté jusqu'au 5 septembre (http://www.chapiteaux.ca).

Pour La Folle Odyssée de Jacques Cartier, c'est jusqu'au 29 août (http://www.vieuxclocher.com).