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Coït interrompu après de Bons Baisers de France à Sherbrooke

Hier, la dernière émission de Bons Baisers de France tournée à Sherbrooke était diffusée à la télévision de Radio-Canada. On va s'ennuyer car tout ce branle-bas de combat télévisuel fut plutôt sympa. Toutefois, cet épisode a pris des allures de coït interrompu pour moi car sachez que j'ai passé à deux doigts de monter sur la grande scène érigée en plein cœur du centre-ville… Pourquoi? Je m'explique. Voici un petit retour sur une semaine mouvementée:

Jeudi de la semaine dernière, j'écrivais dans ma chronique hebdomadaire que je me proposais comme invité substitut à «Bons Baisers de Sherbrooke» (vous pouvez lire ce texte; il est toujours en ligne). Ce Pop culture Estrie, c'était une blague (je suis un être sarcastique), mais puisque derrière chaque gag, il y a une part de vérité, on m'a pris au sérieux…

Vendredi en fin pm, un gars m'appelle et voici un résumé de l'échange qui a suivi alors que du Elvis Costello jouait dans mon bureau (c'est un détail, mais je m'en rappelle):

MOI: – Rédaction bonjour! [je réponds toujours ça.]

LE GARS: – Allo. J'aimerais parler à Matthieu Petit.

– Oui, c'est moi.

– Allo. C'est Guy Laliberté [nom fictif] de Bons Baisers de France.

– Heu…

– (rires) Je suis recherchiste pour l'émission. On a lu ta chronique et on aimerait t'avoir sur le show.

– Heu… c'est une blague?

– (rires) Non non. C'est sérieux.

– Veux-tu bien m'écrire un courriel pour être sûr? Je suis sceptique…

Je vous épargne la suite, mais c'était bel et bien vrai. J'étais désigné comme invité substitut et on essaierait peut-être même de me faire une petite place au show de jeudi, au final! Wow. Moi, comme cerise sur le sundae de France. Trop d'honneur. C'était rendu à moi de prendre ma blague au sérieux!

J'y croyais. Surtout qu'un groupe Facebook à cet égard a vu le jour et que plusieurs personnes que je connais à peine me demandaient: «Pis? Tu vas-ti faire l'émission?». Les astres s'alignaient…

Lundi soir, après l'enregistrement de la première émission, je rencontre Guy Laliberté [nom fictif]. Il me confirme le truc. C'est une amie de France qui lui a fait lire mon article et c'est France elle-même qui aime l'idée de m'inviter sur scène pour en parler. Ça va se décider le mardi pm lors de la réunion d'équipe. Je commence à être nerveux…

Mardi pm, Guy [nom fictif] m'appelle et mon niveau de stress retourne à la normale car il ne manque pas d'invité et qu'il n'y aura pas assez de temps pour que j'aille faire un coucou sur le stage. De plus, il me dit que ça serait délicat d'avoir un invité surprise alors que le maire voulait vraiment être interviewé et qu'on lui a juste autorisé à dire le mot de bienvenue (en d'autres mots, on me préférait au maire, mais celui-ci est irritable).

C'est ainsi que se termine cette péripétie radio-canadienne… Elle est agace la télé d'état!