Le Iceland Airwaves est bel et bien commencé, mais le programme du mercredi ne comportait pas de grosses pointures. C'est aussi l'avis de cet Islandais croisé dans le fond d'une des salles du festival et avec qui j'ai jasé du Québec car ses parents ont étudié à Montréal alors qu'il était bambin («I was young, but I remember the hockey… the Ca-na-dienne?»). Ce fut donc une journée pour découvrir quelques bands locaux. Voici le survol du jour 2 (pardonnez le blogue chaotique; je suis en vacances!):
– Le Airwaves comporte un volet off plutôt intéressant et consistant. Ce sont principalement des groupes de la fête officielle qui offrent des performances acoustiques dans des cafés, des galeries ou des magasins de musique. Il y a aussi quelques entrevues avec des artistes qui se font devant public. Ainsi, hier en après-midi, j'ai pu voir la formation islandaise Nora dans une librairie Eymundsson (un Archambault islandais). Pour l'occasion, le groupe avait troqué son rock pour un son plus aérien (aidé par le chant en langue locale), mais aucunement édulcoré. De plus, je précise que la chanteuse était en cloque (enceinte), ce qui tend à confirmer ma théorie du baby boom islandais…
– Dire que les salles sont pleines n'est pas rendre justice à l'engouement qu'il y a ici pour le festival: elles débordent. Il fut difficile de se faufiler dans le Grand Rokk pour entendre Cosmic Call (band local avec un chanteur qui a la même voix que celui des Stills), mais j'ai pu trouver un siège pour Pascal Pinon, groupe de quatre jeunes islandaises à lunettes qui fut mon préféré de la soirée. Évidemment, avec un alignement exclusivement féminin, j'ai pensé à la pop de Pony Up ou d'Au Revoir Simone… mais avec beaucoup moins de clavier. De petites valses d'harmonies vocales.
– Pour avoir un peu plus d'action, je me suis tourné vers Sudden Weather Change qui jouait dans une galerie d'art où la bière était gratuite (ya!), tout comme les décibels. Le hardcore islandais se porte bien.
Bonus:
– Yoshitomo Nara expose ces jours-ci au Musée d'art de Reykjavik (un lieu magnifique où il y aura quelques shows du Airwaves dans les prochains jours). J'ai toujours aimé les personnages de petites filles fâchées et/ou tristes de cet artiste du manga. Pour faire changement, en voici une joyeuse…
– Pour moi, être ici, c'est aussi faire du rattrapage de lectures incontournables. Parmi les quelques livres glissés dans la valise: Un roman français de Beigbeder et L'énigme du retour de Laferrière. J'ai conclu le premier et entamé le deuxième, mais à les enfiler ainsi, je me dis que ce sont deux livres sur la perte (et la quête subséquente) de repères. Plutôt approprié pour le tourisme.
– Note à moi-même: en Islande, il ne faut pas ouvrir de parapluie lorsqu'il pleut et que c'est venteux. Vent: 1, Parapluie: 0. (0 = mort)
– Ma barbe de viking progresse…