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Iceland Airwaves: légendes et fabulations nordiques (jour 3)

– Hier, j'ai croisé une fillette qui trimballait un cor français et aujourd'hui, c'était un ado avec une guitare en bandouillère. Si je fabule un peu (à peine), je dirais qu'ici, tout le monde apprend la musique en bas âge. Ceux qui ne le font pas se font tabasser au fond de la cour d'école. «Je veux être un scientifique plus tard», dit le garçon. «Non, tu seras musicien comme tous tes frères et toutes tes sœurs, dit sa mère. Va dans ta chambre!»

– J'ai fait mon touriste. Je suis allé voir la nature islandaise et ça valait chaque ISK investi dans l'aventure. Chutes d'eau, geysers, mini chevaux, moutons à pattes courtes, parois rocheuses, montagnes enneigées… J'ai même mangé du poisson séché qui ressemblait à des biscottes. J'ai pris plein de jolis clichés, mais voici ma meilleure photo de l'expédition (qui prouve que Dracula est désormais un Islandais):

– Légende islandaise: il y a parfois de petits lacs au sommet des montagnes de l'Islande. Si vous y croisez un cheval et qu'il vous fait signe de monter sur son dos, hé ben, faites-le pas, car c'est p-e UN MONSTRE (me rappelle plus du nom). Il a l'allure du cheval, mais une fois sur son dos, la bête va vous entraîner dans le fond du lac et vous allez mourir (grosses larmes).

– Jusqu'à maintenant, j'ai surtout fraternisé avec des filles du Denmark. Par respect pour cet échange culturel, j'ai débuté ce jeudi d'Iceland Airwaves au Reykjavik Art Museum où deux importants bands danois jouaient: Choir Of Young Believers et When Saints Go Machine. J'ai beaucoup aimé le premier. Son post-rock sur valium bien appuyé par une basse lente, tel le groupe Low, a bien évolué au cours de la prestation. La finale fut superbe. J'ai cru et je ne fus pas déçu. J'ai été moins fervent pour la formation suivante. Ma soirée s'est poursuivie ailleurs.

– J'ai croisé Krona, un trio rock local, au Sodoma, mais c'est au Batteriid que je me suis accroché un peu plus les pieds. J'ai pu entendre les dernières chansons de Motoboy. Sur son Myspace, ça ne m'inspirait pas, mais ce gars à l'allure androgyne (Anthony a ouvert la voie) et qui jase comme notre Rufus, a un charisme fou. La salle riait de bon cœur de ses blagues salaces. Semblerait-il qu'il a fait une chanson en français et qu'il a parlé de Montréal, mais je suis arrivé trop tard… Je vais tenter de me reprendre et de l'écouter chanter aujourd'hui grâce à la programmation off. Après lui, la jolie suédoise Christine Owman a monté sur scène en solo. Bon… je ne fus pas impressionné par son ukulélé et son mélodica (on oublie ça pour l'originalité), mais quand elle s'est mise à l'égoïne, j'ai commencé à être plus attentif. Jolie voix. Une pop féminine avec du mordant.

– Je connaissais Alaska in Winter pour sa collaboration avec Beirut. Au Iceland Airwaves, il a voyagé léger, soit seul, mais ce citoyen du monde trimballe une séquence vidéo (plusieurs petits Alaska in Winter qui jouent de tous les instruments – c'est très rigolo) qui bonifie sa musique préenregistrée sur laquelle il chante tout en jouant du keytare. Gros party! Premier show qui me fait réellement danser. Et j'aime son chapeau de fourrure qu'il a conservé tout au long de sa perfo (ça, c'est avoir des principes!). À écouter si vous aimez le petit côté kitsh, années 80, d'un groupe comme Chromeo.

– Retour à l'hôtel en taxi. Grande discussion sur le virage à droite sur feu rouge avec le chauffeur. «Iceland would be a better place if we could do that!» Bah… Pourquoi changer une formule gagnante?