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Iceland Airwaves: classiques et incontournables (jour 5)

– Hier, je me suis tapé l'incontournable islandais, soit une visite au Blue Lagoon, un énooooorme spa situé à 40 minutes de bus de Reykjavik. L'eau est bleue et laiteuse. Le site est construit dans la roche volcanique. Tu peux même te mettre de la tite vase blanche dans face pour exfolier tout le méchant (c'est bien pensé…). C'est un peu surréaliste comme endroit avec toute cette fumée blanche qui parfois t'enveloppe complètement. L'escapade constituait un à-côté du Iceland Airwaves; c'était le «hangover party» officiel. Un show de musique électronique faisait sautiller les gens dans une section du spa (splish, splash…). Tout le monde a gardé son maillot.

– Dans un magasin de disques (oui, ça se vend encore très bien en Islande), j'ai entendu chanter la fille qui peut présentement se vanter d'être au #1 du palmarès radiophonique de l'Islande. Elle se nomme Hafdis Huld et je trouve qu'elle a la voix de Nathalie Merchant, anciennement des 10,000 Maniacs. Ce n'était pas mon truc, mais ce fut intéressant de savoir ce que les Islandais écoutent à la radio.

– J'ai aussi vu deux autres artistes islandais dans le cadre de la programmation off du Iceland Airwaves: Hudson Wayne et Eberg. Quant au premier, ma voisine de «petit racoin de magasin de musique indépendant bondé» m'a dit: «He's the islandic Nick Cave!». Moi, j'ai plutôt pensé à Greg Keelor, un des leaders de Blue Rodeo, mais ce n'était pas tout à fait au point. Eberg était plus solide. Il a nouvel album qui a reçu de très bonnes critiques ici (il collectionne les 4/5 et les 9/10). Appuyé par une subtile trame électronique sortie d'un «drunk computer», le duo guitare-batterie fut plutôt convaincant. J'en aurais pris davantage. Les fans de Joseph Arthur devraient aimer.

Hudson Wayne

– Peu de groupes canadiens sont au programme du Iceland Airwaves cette année. J'ai raté le torontois Culture Reject (on m'a dit du bien de sa performance live et j'aime beaucoup sa chanson Inside the Cinema), mais je me suis rendu au show de Brasstronaut, un collectif de la Colombie-Britannique avec une section de… brass. Dans l'une de ses chansons, Requiem for a Scene, il se plaint de (ou dénonce?) la hype pour les groupes montréalais, mais il devrait plutôt s'en inspirer car ça manquait nettement d'unité et d'énergie. Beaucoup trop propret et coincé.

– Vite à l'Idno pour avoir une belle place pour Olafur Arnalds, la nouvelle coqueluche de l'Islande, mais j'arrive avec une telle avance que je tombe sur For A Minor Reflection, de jeunes islandais qui font un post-rock hallucinant. Sur scène, ils ont l'air d'un petit groupe grunge. Ils bougent beaucoup et ne tombent donc pas dans le cliché de ce genre musical (jouer dos au public, dégaine tristounette…). Belle découverte. Celle d'Olafur Arnalds s'est faite quelques semaines avant ma venue ici (merci japh!). Ce gars de 21 ans mélange classique et électronique; le résultat est minimaliste, pure, transcendant… Imaginez Arvo Part, bonifié d'une couche de sons ambiants (qui peuvent se faire plus présents dans les moments dramatiques). Hier soir, il était accompagné d'un ensemble à cordes et de son nœud papillon. Son ordi a planté à la dernière pièce (another drunk computer), mais il nous avait déjà conquis. S'il y a un nouvel artiste islandais à connaître après Bjork, Sigur Ros et autres, c'est Olafur Arnalds. Retenez ce nom.