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Leloup qui crie, Leloup qui parle, Leloup quand même

Sage décision que de débuter cette tournée de la résurrection officielle de Jean Leloup à Sherbrooke. Ici, les fans sont restés des fidèles de Johnny Guitare. Au Théâtre Granada, ils ne lui ont pas fait de façons pour ses écarts de conduite des derniers temps. Malgré cette rumeur de flop potentiel (le show du 400e de Québec ne lui a pas fait du bien), ils étaient plus de 800 entre les murs de l'endroit. Sur le plancher de danse, le public donnait à Leloup tout ce qu'il demandait: de l'écoute, de l'ouverture pour ses nouvelles chansons (qui furent nombreuses) et l'énergie de ceux qui ont envie de faire la fête.

Bon… certains jams furent interminables (on est sorti de là à minuit), Leloup n'a plus la voix d'avant (il n'a plus que deux registres: il crie ou il parle), il n'a pas joué la carte de la nostalgie (mais il ne délaisse pas pour autant les perles de son répertoire) et ses délires sont très souvent incompréhensibles… mais, entouré d'excellents musiciens, Leloup épate à la guitare et crée une groove sans temps mort. Le Leloup qui fait danser, qui lance sa personnalité extrême à la figure de tout le monde, qui porte un immense chapeau (?!) et qui entre en transe quand le public lui rend bien, hé ben, c'est à lui qu'on a eu droit hier.

Oubliez le flop. Leloup fut convaincant, pertinent. Il est de retour