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Bernard Adamus: orchestre de fin du monde

Samedi, c'était le chaos au Boquébière. Bernard
Adamus
y jouait avec son orchestre de fin du monde et les adeptes de sa joyeuse
déprime étaient tellement nombreux que ça débordait de tous les bords.
Plusieurs dizaines de personnes furent refusées à l'entrée; à l'intérieur, ça
jouait du coude. Alain Delafontaine était tout sourire; la collaboration entre
le Granada et la microbrasserie de l'autre côté de la rue s'annonce heureuse
(plusieurs bons shows sont prévus au cours des prochaines semaines). Derrière
le bar, les proprios du Boquébière avaient la même dégaine. Rapidement, le
blues crasseux d'Adamus a mis le feu aux poudres. Ça chantait sans vergogne; on
se serait cru dans un bar de chansonnier de seconde zone. Mais lorsqu'il nous
a livré son spleen en pleine gueule, c'est là qu'on a chanté à notre tour.
Sherbrooke a toujours eu la réputation d'être une ville au public difficile
pour la chanson; si t'as Sherby, t'as le Québec. Dans cette logique, hier,
c'était la consécration pour l'ami Bernard.

…et le son? Tout le monde avait
peur de ne rien entendre au Boquébière, lieu où le béton règne. Finalement, ce
n'était pas si pire. On entendait les paroles chantées, mais pas toutes les
nuances de la musique. Reste que des améliorations sont nécessaires de ce côté.