Ma soirée d'hier s'est déroulée sous les cieux de Drummondville. Ayant raté le show sherbrookois de We Are Wolves en novembre dernier, je me suis rendu jusqu'au bout de la 55 pour la version scénique d'Invisible Violence, troisième galette du trio. Avant le spectacle, je ne fus pas réellement surpris de constater que le Box Office ne comptait qu'environ cent personnes (dont pas mal de Sherbrookois). J'ai l'impression que Drummondville est un microcosme culturel qui commence à peine à s'ouvrir à autre chose que l'évidence. Or, la petite foule n'a rien gâché… au contraire. Sur la plancher de danse, ça sentait davantage le parfum des jeunes filles que la sueur. Qui s'en plaindra. La «folie verbale» d'Alexander Ortiz n'avait pas la portée des grands soirs (il s'emporte parfois avec éclats grâce à sa voix pleine de distorsion), mais rien ne fut bâclé. Quelques problèmes techniques, sans plus. Ça s'est conclu par «I ain't no little bird!», répété en boucle, encore et encore, pour faire durer le plaisir de cette musique qui tient au final à si peu de choses (rythmiques assez simple, sons de clavier bien crunchy, guitares tranchantes, chant criard, mais senti…). La meilleure des recettes peut être fort simple si les aliments sont bons.
** Notez que ce commentaire ne comporte aucun jeu de mots avec «loup».