Mardi dernier, je me suis pointé au Théâtre Centennial avec un enthousiasme peu usuel. Le public était invité à monter sur scène pour assister au spectacle de danse de Van Grimde Coprs Secrets, Bodies to Bodies III. Deux estrades accueillaient les gens – une côté cour, l'autre côté jardin. Ce n'est pas la première fois que le Centennial applique cette formule. D'ailleurs, je garde un excellent souvenir d'une performance récente dans ce contexte… d'où mon enthousiasme.
Pour ne rien manquer et vivre ce spectacle avec toute l'intensité qui soit, je me suis assis à l'avant… j'aurais pu faire des jambettes aux danseurs tellement j'étais proche (notez que je ne l'ai pas fait). C'est d'ailleurs cette proximité qui m'a fait apprécier cette soirée. J'ai aimé percevoir la communication non-verbale entre danseurs, la sueur qui perlait sur eux… Parfois, un danseur était si près qu'il fallait choisir entre l'observer lui ou un autre, plus en retrait. Ça changeait de la perspective habituelle. À certains moments, notre regard croisait celui de l'artiste, car sans mur de lumière, il nous voyait autant que nous le voyions. Plutôt troublant.
Sur scène, 4 danseurs avec une dualité évidente. 2 hommes qui se ressemblent et 2 femmes qui se ressemblent. Les mouvements amenaient les danseurs à occuper l'espace qui se voyait parfois délimité par des jeux de lumière. D'ailleurs, la notion de territoire occupait une place importante, tout comme cette intensité d'exécution, quasi constante durant tout le spectacle. Si la répétition devait mener à une certaine transe, cela ne m'a pas affecté. Ce spectacle misait beaucoup sur l'interaction entre la musique et la danse, mais j'ai trouvé l'ambiance sonore très convenue pour de la musique instrumentale, actuelle. De plus, les 4 musiciens n'étaient pas très sollicités.
Une belle trouvaille: cette séquence où une danseuse parcours le corps de son partenaire avec un micro. Fusion immédiate du mouvement et du son.
En somme, j'ai plus aimé la forme que le fond.