BloguesPop Culture Estrie

Arcade Fire: premier show sherbrookois… beignes et nouvelles chansons

 

Dans
la longue file d'attente qui démarrait devant le Théâtre Granada et qui tournait
le coin King/Wellington, les fans d'Arcade Fire rapportaient les agissements
des huit membres du groupe avant ce show qui allait sonner le départ d'une
nouvelle tournée. La rumeur veut qu'ils arpentaient calmement la Wellington,
discutaient gentiment avec ceux qui les abordaient… Il y en a un qui aurait
acheté des beignes pour ceux qui attendaient depuis le début de l'après-midi
pour avoir les meilleures places dans la salle de spectacles. Si votre statut
Facebook ce matin est «me suis fait donner un beigne par Win», vous étiez aux
premières loges.

Ainsi, ça pouvait valoir la peine d'attendre, quoique toutes
les places étaient bonnes hier au Granada, même si le théâtre affichait complet.
Après l'effet de surprise («Arcade Fire à Sherbrooke? Pfff. J'te crois pas.»), la
fébrilité était de mise dans la salle («J'capote!»).

Pas de première partie,
Arcade Fire est arrivé sur scène après un retard règlementaire. Ils étaient
souriants, saluaient la foule, prenaient leur temps avant d'enfourcher leurs
instruments… Oubliez l'urgence et l'adrénaline, le groupe avait installé sa
zone de confort sur la scène sherbrookoise. Arcade Fire en pantoufles? Presque.

Avec Win au piano, les premières notes de The Suburbs se font entendre… Show de
rodage oblige, plusieurs nouvelles chansons furent offertes (ô joie!). La
dichotomie des deux premiers extraits (The Suburbs et Month of May) permettait
de les classer. Il y avait les hymnes plus pop à l'ambiance surannée, et à l'opposé,
l'urgence d'un «preacher rock», avec la saturation des guitares qui reléguait
aux oubliettes les effets de chœur des beaux jours.

Deux offrandes (aux titres
incertains) sortaient du lot grâce à des refrains fédérateurs: Modern Man
et Rococo. Pas de grand frisson comme j'avais eu à l'écoute de My Body is a Cage
à la Fédération Ukrainienne avant la sortie de Neon Bible, mais rien pour
atténuer mes attentes quant au troisième album du groupe.

Avec les deux rappels
(le second s'est conclu avec une version acoustique de Wake Up), Arcade Fire a
offert un peu moins de 1h30 de concert. Trop peu? Oui et non, car il y a un
deuxième show ce soir…