Hier, je suis allé au Centre culturel de Drummondville pour voir Gilles Latulippe dans La course au mariage un peu comme si j'allais applaudir Carlos Santana jouer au Centre Bell. Le burlesque, ce n'est vraiment pas ma tasse de thé (même chose pour le rock d'aréna), mais on est parfois prêt à réviser nos critères afin d'être en contact avec une légende vivante. Latulippe n'a pas de six cordes, mais il fait quand même des solos, avec un straight man à ses côté en guise de section rythmique. Son style: des gags grivois sur quelques «thèmes de circonstance», dont sa belle-mère, sa femme et les longueurs de pénis (un sujet visiblement faste), qu'il raconte en décrochant de son personnage, avec un air complice, en parfait contrôle de la situation. Dans le fond, cette pièce n'est qu'un prétexte pour que Latulippe nous partage son éphémère savoir.
Hier, les Drummondvillois se bidonnaient ferme; Gilles les avait dans sa petite poche d'en arrière. Pour ma part, je tentais de me souvenir d'un nombre maximal de blagues salaces pour les redire ce matin au bureau. Ce fut un gros hit autour de la cafetière.