Pour
moi, Vic Vogel est synonyme de souper à la maison familiale, soit celle de mes
parents. Peu de variété dans la discographie des responsables de mon bagage
génétique, mais il y a du mellow jazz en masse et quelques CD de Vic Vogel font
partie du lot. Ce jeudi, à mon arrivée sur le site de la Fête du lac des
Nations, c'est comme si je me pointais pour une soirée en famille, sans les
bonnes odeurs de bouffe de maman, car c'est le piano de Vic qui m'a accueilli.
Il n'avait pas l'air aussi fringant qu'à l'habitude lorsqu'il se levait de son
piano pour adresser quelques mots au micro (en français, avec son charmant
accent tranché au couteau), mais la fougue était en lui une fois assis et qu'il
laissait ses doigts valser sur l'ébène. C'était sage comme prestation.
Peut-être qu'il manquait un petit verre de scotch sur le piano pour que le
jazzman puisse y tremper ses lèvres à l'occasion. Chose certaine, il aurait
pris une petite pause notre Vic car il voulait faire un entracte et on lui a
dit qu'il devait faire ça d'un trait. La foule (environ 350 personnes) a donc
eu droit à «du Vic Vogel non-stop» (petit clin d'œil à une chanson de Radio
Radio…).
Fête du lac: Du Vic Vogel non-stop
Matthieu Petit