Solide rigolade hier au Vieux Clocher pour la première magogoise du one man show de Philippe Bond. Même s'il n'avait pas assuré les premières parties du plus récent show de Louis-José Houde au cours des derniers mois, on aurait tout de même fait un lien entre les deux humoristes car ils sont de la même génération et que leurs univers d'éternels adolescents se ressemblent. …mais Houde et Bond se distinguent dans la manière de raconter ces anecdotes vitaminées provenant d'un vécu de gars-qui-a-grandi-en-banlieue-de-Montréal-au-sein-d'une-famille-heureuse. P'tite vie, bons gags.
Bond est un excellent conteur. On l'écoute, le suit et le show passe vite, sans qu'on regarde notre montre. Il prend le temps d'installer des situations, mais les dénouements ne déçoivent pas; le rire est décuplé. J'ai adoré tous les numéros qui impliquent son père (ou le personnage plus grand que nature de celui-ci). Le show est en rodage, mais déjà, ça tient la route grâce à cette thématique de la famille qui revient sans cesse, et qui scotche le tout en un spectacle cohérent, humain, positif… et très drôle.
Seul malaise: le rappel lors duquel l'humoriste faisait état de son célibat et invitait son public (et plus précisément les filles de l'assistance) à sortir avec lui au Liquor Store de Magog. Visiblement, on peut sortir le gars du réseau des bars, mais pas l'inverse.