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Organ Mood + We Are Wolves + Snailhouse + I.No = combinaison gagnante

La soirée de vendredi dernier a débuté au Théâtre Granada avec Organ Mood qui ouvrait pour We Are Wolves. Le duo a orchestré une expérience sons & lumières qui se démarque du lot grâce aux projections déjantées de Mathieu Jacques. Sur un immense écran, l'artiste accumulait ses dessins chaotiques/géométriques en plus d'effectuer quelques ajouts improvisés. Le visuel aidant, une improbable trame narrative se créait en moi, au fil des musiques et ambiances sonores installées par Christophe Lamarche-Ledoux; sa performance sherbrookoise fut solide. À eux deux, ils ont habité la grande scène du Granada avec davantage de panache que WAW.

On savait le trio inquiet quant à sa venue au Granada. Pourtant, entre 200 et 250 spectateurs se sont entassés sur le plancher de danse. Arrivés sur scène avec leurs marionnettes des grands soirs (fixées dans leurs dos), les trois musiciens ont usé de leur formule habituelle, mais redoutablement efficace. Sachant que WAW assurera la première partie pour Gorillaz dimanche prochain au Centre Bell, on aurait apprécié davantage d'artifices, mais on a dû se contenter des gros yeux et de la voix plein de distorsion du chanteur-bassiste Alexander Ortiz. Ce sera assez dans l'amphithéâtre du Canadien?

Ensuite, direction Little Black Box, un loft du centre-ville d Sherbrooke qui présente des shows à l'occasion. J'arrive juste à temps pour le concert de Snailhouse, vétéran de la scène montréalaise qu'on a déjà pu voir aux côtés de Julie Doiron et de musiciens issus de groupes tels Arcade Fire, Wintersleep, The Acorn… Il fait aussi partie de Bell Orchestre. Il devait être à Sherbrooke en solo, mais c'est entouré de quatre musiciens que Mike Feuerstack a interprété ses chansons folk rock, dont celles du magnifique Lies on the prize. Installé au centre de la pièce, les musiciens ont joué sans amplification et je me sentais terriblement chanceux de pouvoir assister à ce concert ultra intime, où chaque parole de l'auteur-compositeur-interprète était mise en valeur.

I.No, groupe de Québec qui monte tranquillement les échelons de l'émergence musicale, a conclu la soirée avec talent et générosité. Son EP ne m'avait pas épaté, mais la formation a su faire les réarrangements qui s'imposaient, tout en continuant de miser sur son principal atout: la chanteuse Lydia-Amélie No dont la richesse vocale est à la hauteur de ses atours.

Quatre bons concerts en une seule soirée… Qui a dit que Sherbrooke manquait d'action?