«On va jouer!», s'est exclamé l'un des comédiens de la pièce En attendant le songe… alors que son personnage, un technicien d'une méga-production de Songe d'une nuit d'été, décide de faire la pièce, même si les vrais comédiens et les décors ne sont pas arrivés. Et mardi, alors que la compagnie française d'Irina Brook débutait sa tournée américaine au Centre culturel de l'Université de Sherbrooke, ils ont joué. Cette relecture du texte de Shakespeare est pleine d'urgence et de spontanéité. Il s'agit d'un captivant et jouissif bordel. C'est parfois décousu et expéditif, mais tous les rêves le sont un peu, non?!
Avec cette pièce qui se déroule sans décor, sur un immense carré blanc posé au sol, on pense au légendaire paternel de la metteure en scène. La fille maîtrise bien l'idée d'espace libre de Peter Brook. Une belle leçon de théâtre, une permission à revisiter les classiques avec une certaine fougue et un goût du risque.