Dans sa petite robe avec des imprimés de cerises, Meaghan Smith était resplendissante hier sur la scène du Théâtre Centennial. De visu, elle ressemblait à Zooey Deschanel (actrice américaine qui jouait dans 500 Days of Summer, dont la trame sonore compte Here Comes Your Man, une reprise des Pixies faite par Smith). Cute, mais ce ne sont pas ses jolis atours qui lui ont permis de recevoir le Juno de «Best New Artist» de 2011. Cette fille a une voix superbe, aucunement maniérée; elle carbure au naturel. Inspirée par les années 30, 40 et 50, sa musique (folk, parfois jazz, souvent pop) ne présente aucune ride. Autre combustible de Meaghan Smith: la chance. Son parcours professionnel (de l'anonymat jusqu'au succès qu'elle connaît depuis la dernière année) est digne d'un conte de fées… mais celui-ci fut entrecoupé de ruptures amoureuses. Ce fut un mal pour un bien car la plupart de ses chansons s'inspire d'amours déchus. Ce fut un pétillant concert, mais la prochaine fois, on aimerait le Cricket's Orchestra au grand complet. En duo, ça manquait parfois de tonus.