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Avant la relâche estivale de Voir Estrie

La semaine prochaine, Voir Estrie fait relâche (comme à chaque année) et au bureau, tout le monde est (presque) en mode vacances… Avant de partir (et de cocher la case dans Outlook qui permet de répondre à tous les courriels «Matthieu n'est pas là»), je fais un exercice de mémoire et tente de revenir brièvement sur quelques shows que j'ai vus depuis le début de l'été.

Madeleine Peyroux (le 28 juin au Théâtre Granada)

Ceux qui voulaient du jazz qui swingue ont été déçus, mais de ma petite table carrée bien remplie (ça jouait du coude), j'ai été charmé par cette grande dame que j'écoute depuis son disque Dreamland datant de 1996. Avec son plus récent, Standing on the Rooftop, elle emprunte encore plus le sentier folk qu'avant, et sur scène, ça permettait d'étranges ambiances (pensez Tom Waits). Parfois, on aurait dit qu'elle réveillait les fantômes du théâtre avec sa voix d'antan et les sons de guitare saturés d'effets. Évidemment, c'est son répertoire fédérateur qui a surtout fait mouche (principalement les classiques de Careless Love). Sûrement que les histoires de romances à la Madeleine Peyroux sont universelles. Et pour Sophie Hunger en première partie, ce fut l'ennui le plus total, une wannabe Regina Spektor. «Elle a un bel accent, non!?» Ça n'excuse rien.

Pierre Hébert (le 29 juin au Vieux Clocher de Magog)

J'avais fait deux entrevues avec cet humoriste originaire de Sherbrooke et je voulais voir son show. Ce fut très sympathique et généreux. Ce spectacle est drôle, bien écrit. Mon sketch préféré est l'histoire d'un mauvais coup qu'il a fait avec son frère dans un IGA. La montée du rire est constante et l'intrigue nous tient en haleine jusqu'à la fin. Par contre, le truc qui m'a dérangé, ce sont les réflexes de bar de Pierre Hébert. Interagir avec la salle, c'est bien, mais la vulgarité n'est pas toujours nécessaire. On lui pardonne.

Karkwa (le 17 juillet au Vieux Clocher de Magog)

J'avais raté le passage de Karkwa au Granada un peu plus tôt cette année. J'étais donc emballé à l'idée de voir le groupe dans le contexte intime du Vieux Clocher. Sauf Louis-Jean Cormier qui m'impressionne à chaque fois par son charisme et sa virtuosité, les membres du groupe avaient l'air fatigués (trop de festivals?), mais ils ont quand même livré la marchandise. J'adore tous les petits détails qu'ils ajoutent à leur rock (comme lorsque le percussionniste superpose sa voix grave sur celle de Cormier). C'était bon autant que le son était fort (et c'était très fort).

Bon… je vais cocher ma case. On se retrouve en août.