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Le TDT dans tous ses états!


Toronto Dance Theatre
 

Le Toronto Dance Theatre ouvrait magnifiquement le Festival Danse Canada (FDC) vendredi dernier au Théâtre du CNA. On n'avait que très peu d'information sur cette toute dernière création de Christopher House intitulée Timecode Break et commandée par le FDC. Voir l'article paru cette semaine: TDT.
Le programme ne nous éclaire que très peu en parlant d'une pièce qui "juxtapose présentation scénique et vidéo numérique sur une danse sur le temps et la présence".
La présentation commence et les douze danseurs débutent leur lente ascension
dans le mouvement, d'abord avec des gestes las qui pointent différents points dans la salle, ensuite en prenant de la vitesse et en se divisant en sous-groupes pour nous offrir encore plus d'intensité. Et soudain, l'énorme écran arrière commence à cracher ses images abstraites qui rythment la musique. Elle montrera ensuite les danseurs en sous-vêtements blancs, dans toute leur vulnérabilité qui échangent et tracent des parallèles avec les véritables danseurs en chair et en os sur la scène. Quelques solos sont présentés en double alors que la vidéo nous présente le danseur dans un autre état d'esprit; comme cette danseuse aux cheveux rouges qui fait preuve d'une grande émotivité à l'écran qui se traduit en mouvement sur scène. La critique du Ottawa Citizen questionnait la place et la valeur de ces projections dans le spectacle dans son édition de samedi dernier. Pour ma part, ce fût un succès. J'ai aimé ce qu'a apporté la vidéo au spectacle. Pour les puristes, la technologie est encore trop froide et je peux le comprendre, mais au même titre que la musique, la vidéo se faisait ici outil pour compléter, alimenter ou entourer l'interprétation humaine.
Quant aux chorégraphies de House, elles sont toutes en finesse et exploitent bien les lignes et la géométrie des corps. On a aussi l'impression qu'il aborde ses danseurs dans leur individualité, qu'il n'a pas tenté de les uniformiser dans une énergie ou un groupe commun. Le regard, l'étreinte, l'apparence et l'immobilité sont autant de sujets exploités dans cette création tant qu'à moi.
Une réussite que cette pièce en ouverture qui donnait bien le ton au FDC qui se démarque justement par sa diversité!
Chapeau!