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Soirée pop au Bluesfest!

 
Nelly Furtado
Photo: Anthony Mandler

Le pop-rock était à l'honneur hier au Bluesfest d'Ottawa.
Le groupe montréalais et torontois d'adoption, Mobile s'est lancé vers les 18h15 sur la scène principale, spectacle dont je n'ai pu attraper que les petites miettes de la fin, faute de n'avoir pu me rendre à temps. J'ai quand même pu entendre See Right Through Me, succès qui tourne présentement à la radio et qui sonnait plutôt bien.
L'expression "noir de monde" prenait tout son sens hier: des jeunes et moins jeunes attendaient tous impatiemment la suite.
Nelly Furtado a ensuite fait son apparition, de noir moulant vêtue, entourée de ses musiciens, le rappeur Socrates, d'un DJ et de deux danseurs endiablés. Si elle a bien départagé son répertoire entre chansons récentes de son album Loose (Say It Right, Maneater, Glow) et moins récentes (Try, Powerless, Say What You Want), l'ordre qu'elle a choisi laissait à désirer et la fébrilité du public s'en ressentait. C'est qu'on a l'impression que Nelly n'a pas tout à fait complété la transition entre la jolie fleur aux yeux verts émeraude qui chantait qu'elle était comme un oiseau et la sexy lady qui fait chanter le beau qui lui fait du charme. On sentait ces racines hip-hop et latines dans ce qu'elle faisait précédemment, mais on ne comprend pas tout à fait le virage qu'elle a effectué ou plutôt on n'est pas certain qu'elle y est vraiment à sa place, tellement qu'on la sent à l'étroit dans certaines chansons alors que dans d'autres, elle respire à pleins poumons. Retransmise sur écran géant, Nelly m'est apparue préoccupée tout au long du spectacle… Quand ce n'était pas son écouteur ou le son de son micro qu'elle souhaitait ajuster, c'était ses cheveux qui la préoccupait. Cela laisse une impression qu'elle n'est pas "toute là", tout à fait présente en esprit et "dans le moment", ce qui joue sur la relation avec son public. Mais des tentatives charmantes rachètent quand même cette faiblesse, puisqu'elle s'adressera gentiment à la foule à quelques reprises,les invitant à danser, à chanter, y allant même de quelques mots en français. Quelle belle attention que de considérer le fait qu'une partie des spectateurs est francophe! Les plus beaux moments du spectacle étaient certainement une version revisitée et fort réussie de I'm Like A Bird et la reprise de Crazy de Gnarls Barkley.
En somme, un show pas aussi enlevant qu'on l'aurait souhaité, mais tout de même sympathique.

 
Ed Kowalczyk de Live

Suivait, le groupe Live qui a fait le bonheur de mes années adolescentes. Je n'ai pas particulièrement apprécié leur dernier album, mais les vieux succès — et mon dieu, qu'ils en ont!! — ont fait le bonheur de tous. En effet, tout au long du spectacle on se rend compte à quel point Live a des chansons qui sont connus du public! Et avec raison, le band qui a réalisé huit disques a le tour de créer des hits! Ainsi, les Lightning Crashes, All Over You, Pain Lies On The Riverside, I Alone, Lakini's Juice, Heaven et une quinzaine d'autres, ont résonnés sur la rue Laurier… Pièces qui se retrouvent d'ailleurs toutes sur leur Awake, Best of Live. Ainsi, ils auront fait le bonheur des fans qui en redemandaient hier, surtout quand le chanteur Ed Kowalczyk a enlevé son chandail, ce qui a mis la gent féminine en délire. Si le chanteur laisse à désirer dans ses mouvements de danse, il excelle dans sa performance toute en puissance, avec une voix polyvalente et une énergie contagieuse. Une belle synergie avec ses musiciens se faisait également sentir. Très réussit.