Louis Racine |
Je ne vous ai pas encore raconté ma soirée à L'écho d'un peuple! Avant de partir en vacances, j'ai assisté à une représentation du spectacle à grand déploiement, pour la troisième fois, puisque j'ai eu la chance de le voir à l'an un et deux. Des membres de la famille sont mêmes descendus de Saint-Eustache pour venir découvrir ce fameux spectacle, qu'ils avaient découvert à travers moi, mais aussi avec les affiches placardées ici et là. J'étais curieuse de voir à quel point la production avait mûrie et enthousiaste à voir les nouveautés tels le P'tit train du Nord, grandeur nature. À l'entracte, alors que nous nous promenions sur le site, entourés de figurants qui s'amusaient à jouer les personnages d'époque, des odeurs de pain, des airs et des pas de danse joyeusement entamés, les lumières s'éteignirent subitement et tous gagnèrent leurs sièges, pensant que c'était l'appel pour le retour au spectacle. Malheureusement, ce n'était pas le cas. Un orage électrique s'approchait dangereusement et une génératrice était tombé en panne. Après nous avoir divertit un temps soit peu, on nous annonça la nouvelle et on nous invita à aller se réfugier sous le dôme où on nous informerait de la suite des événements. Après une attente de 15 minutes, la génératrice n'était toujours pas réparée et l'orage toujours menaçant; la seconde partie a été annulée. «Les personnes voulant revenir seront les bienvenus, les autres seront remboursés!», annonça le porte-parole.
Comme c'était malheureux, surtout pour ma vaillante grand-mère qui se faisait un grand plaisir à découvrir le spectacle de l'Est ontarien, après avoir vu celui du Saguenay et de l'Abitibi.
Mais, c'est souvent dans ces moments que l'inattendu survient. Et l'équipe de L'écho avait la chance d'avoir parmi eux ce soir là, le conteur, chanteur et agriculteur Louis Racine, qui a été longtemps bénévole pour la production, mais qui se faisait plus rare dernièrement à cause de ses différents engagements. Ce grand homme à la barbe rousse (qui est de la 5e génération sur la ferme laitière paternelle à Casselman) a emballé l'assistance en entamant la chanson à répondre Les Navaux (chanson appartenant au répertoire traditionnel qui raconte l'histoire d'une pauvre vieille femme qui vendait ses «navas», a A a A). J'ai appris par la suite que cet homme avait endisqué sous la direction musicale de Brian Saint-Pierre (aussi directeur musical à L'écho) en 2003, l'album Les Navaux (Bobby Lalonde Productions). J'ai mis la main sur l'album pour constater que tous les membres de sa famille sont impliqués dans cette belle aventure de l'album et que la pochette renfermait aussi des petites anecdotes sur les chansons qu'il avait recueillies au fil des ans (principalement de son grand-père maternel et de ses oncles Racine qui lui ont montré quelque reels de violon). J'appris aussi que notre vaillant homme est aussi un «calleur» aux soirées du bon vieux temps de l'Association Québécoise des Loisirs Folkloriques-Outaouais (AQLF). Cet amoureux de folklore et valeureux conteur a aussi été celui qui nous a divertit dans le dôme alors que nous attendions le résultat de cette soirée. Bref, une belle découverte. Si vous voulez en apprendre plus sur cet homme, visitez le www.louisracine.com.