C'était ma deuxième expérience en montgolfière et elle fût encore plus belle que la première… Ce matin, j'ai eu la chance de voler avec le pilote François Doucet de St-Jean-Richelieu. C'était à l'invitation du Festival de montgolfières de Gatineau dans le cadre d'une compétition amicale intitulée le Vol des nations où différents pays étaient représentés, le tout au profit de la Fondation Rêves d'enfants. L'an dernier, je subissais mon baptême de l'air en montgolfière. J'avais bien apprécié, malgré le fait qu'on était coincé à quatre dans une petite nacelle, que le pilote était américain, donc la communication se faisait un peu moins aisément et que l'atterrissage n'avait pas été, disons. toute en douceur.
Cette année, je ne trouve rien à redire. Le hasard a fait que j'ai été jumelé avec M. Doucet et un autre homme bien rigolo, qui s'est révélé être un pilote aussi de la région de Montréal du nom de Jean-François Buissières. Pour ces deux hommes, la montgolfière n'est pas un gagne-pain mais bien une véritable passion. Ils sont bien formés, équipés et ils parcourent les festivals de la province pour pouvoir parcourir le ciel à l'aide de leur ballon. Et là est toute la différence entre un pilote qui a sa compagnie et vend des envolées dans un but lucratif et les gens passionnés qui prennent le temps d'expliquer les choses, de raconter des anecdotes, de faire remarquer les belles prises de vues, etc. Avec François et Jean-François, c'était cela.
Et toute l'expérience de l'envolée vaut la chandelle: observer et aider l'équipage qui s'affaire à préparer la nacelle, gonfler le ballon, et préparer le décollage, ainsi que toutes les étapes du vol. Une fois dans la nacelle, on quitte le sol en s'en rendant à peine compte et on est surpris de ne pas sentir de haut le coeur ou de vertige. Paraît-il que les plus phobiques du vertige ne ressentent presque pas l'effet en montgolfière, mais c'est que tout est tellement doux, comme sur un nuage! Et lentement, tu te rends compte que les maisons sont de plus en plus petites, que l'horizon est de plus en plus clair, et magnifique, et tu t'aperçois que finalement, à Gatineau, on est de vrais adeptes des piscines! Club Piscine fait fortune, je vous dis! Toutes ces taches bleues représentent rafraichissements et loisirs pour un tas de familles! Bref, revenons à nos moutons…
Un vol dure habituellement une heure environ. Le pilote doit toujours calculer approximativement vers où le ballon se déplace de façon à savoir vers où on se dirige (les vents, la température, la vitesse, la hauteur, etc.). Et comme j'avais deux pilotes avec moi et pas d'autres passagers, j'ai pu voler "à leur façon", c'est-à-dire que Jean-François nous a fait aller très haut, vous savez là où il fait plus froid et où les oreilles bouchent?! Malgré une petite fébrilité que j'ai ressenti à un certain moment, cétait de toute beauté et ça en valait la peine.
À voler à Gatineau, une question se présente souvent: est-ce qu'on traverse la rivière ou pas? Dans mon cas, nous sommes restés du côté québécois et nous avons atterri au Golf Gatineau dans le secteur Aylmer. Après un atterrissage tout délicat, on aide l'équipe à remballer le ballons pour de meilleurs cieux! Et en guise de remerciement et de courtoisie, une bouteille de champagne ou de mousseux (!!) est habituellement remise au propriétaire du terrain où le ballon atteri, question de s'assurer que ça ne posera jamais de problème à l'avenir…
Une expérience qui en vaut la peine!
Merci à François et Jean-François de m'avoir partagé votre passion des airs!
S’envoyer en l’air!
Mélissa Proulx