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Une soif… un peu trop lente

 

Mercredi dernier, j'ai assisté à la première de La Soif de l'or de Vincent Bolduc au Théâtre de l'Île dans une mise en scène d'Isabelle Belisle.
Dans le communiqué du Théâtre, on nous parlait d'un «suspense émotif» et je comprends maintenant Vincent Bolduc d'avoir précisé en entrevue ne pas avoir abordé le texte de cette façon. Certes, les éléments nous sont donnés au compte-goutte de façon à assembler les pièces du puzzle jusqu'à la toute fin, mais je ne peux pas dire que la pièce m'ait tenue en haleine. Le meurtre survient tôt dans la pièce et on devine rapidement qui en a été la victime. L'histoire se résume à ceci: dans une ville minière, un étranger arrive pour remplir un rapport sur le travail des mineurs. Il attire aussitôt le mécontentement chez les hommes et une certaine curiosité des femmes. Un meurtre sera alors commis et bousculera la vie de chacun qui sera impliqué à tort ou à raison dans l'histoire. L'intrigue est bien ficelée, mais le rythme de la pièce gagnerait à prendre en vitesse et en énergie puisqu'elle est constituée d'une série de courtes scènes, à deux ou trois personnages, qui serait bien efficace si elles s'emboitaient plus rapidement. Aussi, l'hésitation et le jeu trop prononcé – surtout dans les scènes de colère – de quelques comédiens ont quelque peu assombri la performance de mercredi. Une première médiatique n'est jamais facile, il faut le dire. Le public est généralement plus froid et le trac prend la plupart des comédiens! Je pense que c'est juste une question de rodage pour que la production prenne un peu plus en vitesse de croisière et en efficacité. Donnez donc un bon deux semaines avant d'aller faire votre tour au Théâtre, c'est mieux. Après tout, la pièce joue jusqu'au 12 octobre, alors ce ne sera pas les occasions qui manqueront!