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On apprenait ce matin dans le quotidien Le Droit que Francoscénie déclarait officiellement faillite. L'organisme à la tête du spectacle à grand déploiement L'Écho d'un peuple a finalement cédée sous le poids de sa dette dépassant les 800 000 $. Le directeur artiste Félix Saint-Denis et son père Yves, qui sont à l'origine du spectacle, espèrent tout de même qu'une quatrième édition se produise, avec le soutien notamment de la population, comme ce fût le cas pour le Festival franco-ontarien. Rappelons que la production avait significativement diminué son budget de 1,4 million $ à 850 000 $ entre l'année 2005 et 2006 et que le nombre de représentations aussi avait été réduit. Malheureusement, le nombre de spectateurs a aussi suivi cette courbe, passant de 31 000 dans la saison 2004 pour 26 représentations à 26 000 en 2005 pour 33 représentations pour finalement atteindre 16 000 spectateurs en 2006 pour 21 spectacles.
L'équipe se défend qu'un spectacle de ce genre met 4 à 5 ans avant de s'établir et d'être rentable. Espérons seulement qu'ils franchiront finalement la montagne pour en voir le sommet parce que le spectacle pourrait très bien mettre la clef dans la porte et sombrer pour ne plus réapparaitre. Mais est-ce vraiment à la communauté de se battre pour sauver le spectacle? Je ne pense pas, mais elle peut certainement mettre les pressions auprès des vrais acteurs qui peuvent vraiment agir pour ne pas que ce spectacle qui témoigne si bien de la fierté franco-ontarienne sombre dans les eaux noires de l'oubli.
Dossier à suivre avec intérêt.