L'article du Journal de Montréal du 21 décembre |
Voici un communiqué que faisait parvenir Jean-Paul Perrault d'Impératif français ce matin relativement à la privatisation de la gestion du Théâtre du Casino du Lac-Leamy et des commentaires de ces nouveaux producteurs:
Un plus grand nombre de « tournées anglophones »
Il y a lieu de s'inquiéter sérieusement du contenu de l'article [.] du Journal de Montréal du 21 décembre dernier.
Dans cet article, la direction de la Société des casinos du Québec par l'intermédiaire des porte-parole de Zone 3 et des Productions Phaneuf à qui elle a confié la gestion de ses salles de spectacle de Montréal et de Gatineau laisse entendre que la région de l'Outaouais (« le marché Gatineau/Hull ») serait moins québécoise que la région de Montréal. Pour cette raison elle y diffusera un plus grand nombre de « tournées anglophones » et de tournées états-uniennes « venues de Broadway » ! Ce qu'elle fait déjà trop !
Vous aurez compris que la Société des casinos s'engage ainsi à accorder encore moins d'importance à l'appartenance québécoise de l'Outaouais qu'elle le fait ailleurs au Québec pour l'angliciser, l'américaniser et l'ontarioniser davantage !
Impératif français tient à rappeler à la Société des casinos du Québec que l'Outaouais est au Québec et non en Ontario ou aux États-Unis et qu'à ce titre la région est en droit de s'attendre à ce que la salle de spectacle du Casino du Lac-Leamy diffuse au moins autant de spectacles en langue française que celle de Montréal ou encore mieux, en diffuse davantage pour des raisons évidentes !
L'Outaouais a besoin des institutions publiques québécoises pour défendre et promouvoir son appartenance québécoise et non de les voir contribuer à sa défrancisation, son anglicisation, à son ontarionisation ou son américanisation !
Nous nous attendons à ce qu'elles exercent activement « un rôle exemplaire et moteur » compte tenu de la particularité outaouaise.
Bien qu'il ne faille pas sauter trop hâtivement aux conclusions, il est tout de même alarmant de voir que la quantité de spectacles anglophones du Théâtre du Casino du Lac-Leamy pourrait augmenter. Les producteurs veulent certes s'attirer un plus grand nombre de spectateurs anglophones de l'autre côté de la rivière, mais il ne faudrait tout de même pas négliger son public premier, c'est-à-dire les Québécois, puisque le Casino est bel et bien dans une ville québécoise quoique riveraine.
Juste à examiner la programmation présente, on constate la prédominance des spectacles anglophones et celle-ci n'a pas été concocté par la nouvelle équipe. Espérons que ceux-ci auront le bon jugement de garder les spectateurs déjà fidèles provenant de Gatineau et du Québec.