Amélie Lefebvre |
Après avoir découvert le premier album d'Amélie Lefebvre avec beaucoup d'entrain et de plaisir, je me demandais ce que cette jeune fleur de la musique franco-ontarienne pouvait bien offrir en spectacle. Et c'est le Petit Chicago du Vieux-Hull qui a finalement mis le grappin dessus puisque c'est en primeur qu'elle s'est produite hier dans la région de Gatineau-Ottawa. Une bonne rumeur circulait déjà sur la brunette à la guitare torontoise qui s'est méritée rien de moins que sept nominations au Gala des prix Trille Or – qui récompense les artistes de la musique et de la chanson en Ontario français.
Accompagnée de ses deux musiciens qui ont aussi contribué à l'album et ont assuré une première partie toute instrumentale et atmosphérique – Dean Drouillard (réalisateur et guitariste) et Adam Warner (percussions) -, Amélie a rapidement conquis la cinquantaine de personnes qui tablaient au Petit Chicago par son petit côté espiègle et pince-sans-rire et avec ses chansons romantico-joviales. Bref, elle a eu le beau jeu hier avec sa bouille sympathique, sa guitare prénommée Charlotte, ses musiciens accomplis et son naturel avec le public. On sent certainement son expérience de comédienne – elle a étudié en théâtre à Vancouver – qui en a vu d'autres et qui se frotte aussi à un côté plus burlesque (elle se décrit elle même de «clowne»!) Après un tour de chant où elle revisite ses chansons comme autant de petites bulles de plaisir, Amélie a aussi interprété des succès de Félix Leclerc, Michel Fugain. Et c'est à la porte qu'elle s'installe après son spectacle pour saluer les spectateurs, qui partiront certainement avec un peu de jaune merveille au milieu de ce gris hiver.