Voici les résultats des prix Trille Or qui se déroulait hier soir au Collège Samuel Genest d'Ottawa:
Meilleur spectacle pour enfants
«Jojo à la ferme», Johanne Lefebvre
Meilleure pochette
Diane Tarantino Rachel Riordan et Paul Riss pour «Amélie», Amélie Lefebvre
Meilleur diffuseur
MIFO
Artiste solo ou groupe franco-ontarien s'étant le plus illustré à l'extérieur de la province
Swing
Meilleur réalisateur de disque
Dean Drouillard pour «Amélie», Amélie Lefebvre
Prix de la presse
Damien Robitaille
Meilleure trame sonore
Daniel Bédard pour le «Théâtre d'extinction»
Interprète par excellence
Amélie Lefebvre
Meilleur spectacle
Swing
Meilleur groupe
Louis et le voyageur
Découverte de l'année
Andréa Lindsay
Chanson primée
«Libérez l'homme», Iceberg
Auteur, compositeur, auteur-compositeur par excellence
Amélie Lefebvre
Meilleur album
«Iceberg», Iceberg
Le Gala fût très réussit et a amené son lot de surprises. Comme la découverte d'Andrea Lindsay dont j'avais appris l'existence lors des mises en nomination et qui a fait deux performances hier. Cette Andrea a un je-ne-sais-quoi que l'on colle souvent aux nymphettes françaises qui susurrent de belles chansons. On a définitivement pas fini d'en entendre parler. Elle a remporté le prix de la découverte contre Amélie Lefebvre, ce qui est somme toute assez réjouissant puisque c'est la seule catégorie dans laquelle elle était nominé et Amélie fût tout de même la grande gagnante de la soirée avec 'meilleure pochette', 'meilleur réalisateur', 'interprète par excellence' et 'auteur-compositeur par excellence'. Et elle ne l'aura pas volé, cette Amélie est d'un naturel irrésistible et sa musique fait du bien à l'âme. Deuxième grand gagnant de la soirée, le groupe Iceberg qui propose une musique hybride aux accents électro qui s'est vu décerné les prix de la 'chanson primée' avec Libérez l'homme et le prix du 'meilleur album'. L'incontournable groupe techno-trad Swing n'est pas partie les mains vides avec deux statuettes lui aussi, soit celle du 'spectacle de l'année' et du 'groupe franco-ontarien s'étant le plus illustré à l'extérieur de la province' (à noter que leur deuxième galette est à venir en mai, nous a martelé sourire en coin un Michel Bénac très en forme hier). Autre surprise, le groupe dont on ne soupçonnait pas les origines franco-ontariennes Louis et le voyageur s'est mérité le prix du 'groupe de l'année' et a du coup annoncé en grande pompe qu'un album est à venir à l'automne. Je crois qu'il s'est très certainement découvert un nouveau public dans la région.
Celui qui semble s'être fait oublié et qui brillait par son absence hier c'était Damien Robitaille (il a de bonnes raisons, il est en tournée en France!) qui paraissait dans deux catégories et qui a remporté l'une d'elle, le 'prix de la presse'.
Je ne pourrai passer sous silence le clou de la soirée hier: l'émouvant et très réussi hommage que l'on a rendu à un des pionniers de la musique franco-ontarienne, Paul Demers, en interprétant un medley de ses meilleures chansons, dont la patriotique Notre place qui avait été composée dans la foulée de la loi 8. Notons aussi le joli clin d'oeil qu'a fait Aymar au regretté Robert Dickson, décédé plus tôt cette semaine et qui a joué un rôle majeur dans la floraison de la culture franco-ontarienne.
Somme toute, c'était un gala réussi, mieux que son précédent, avec une animation honnête de l'humoriste Jean-Christian Thibodeau (qui a eu deux «biscuits» de la part des producteurs proposant deux petits numéros «sympa» de stand up) et de la journaliste culturelle de la Télévision de Radio-Canada, Tanya Lapointe.