Vous avez certainement suivi la saga du Salon du livre de l'Outaouais quant à savoir où se tiendra (si elle a bel et bien lieu!!) la 29e édition de cet événement crucial en Outaouais.
Je vous transmets ici deux réactions sur le dossier reçues aujourd'hui:
Cette première provient de Pierre Bernier, éditeur des Écrits des Hautes-Terres:
Montpellier – «La situation est risible et doit cesser. Le Salon du livre doit se tenir, et se tenir à Gatineau.» C'est la position que défend avec vigueur l'éditeur des Écrits des Hautes-Terres et ex-président du Salon du livre de l'Outaouais (SLO), Pierre Bernier. «Il ne reste plus que quatre mois et demi avant la tenue de cet événement. La situation devient intenable quand on tient compte de tous les engagements qu'exige une activité de cette envergure auprès des nombreux clients et fournisseurs. On voudrait étrangler le SLO qu'on ne s'y prendrait pas autrement. Par leur attitude, les fonctionnaires et les élus fragilisent l'une des institutions culturelles les plus fortes de l'Outaouais.»
«L'idée de vendre le Palais des congrès est dans l'air depuis 10 ans, alors comment se fait-il qu'on n'ait pas planifié les lendemains, se demande l'éditeur. Il y a quelques années, le SLO a reçu de la Ville de Gatineau l'engagement moral que La Fonderie serait prête à l'accueillir au moment voulu. La moindre des choses, ce serait que Gatineau respecte son engagement moral, et ce, sans tarder.» Depuis 2004, en effet, la Ville de Gatineau a dans ses dossiers les devis techniques qui permettraient de tenir le Salon à La Fonderie. «C'est risible au point où je me demande si les écoliers qui vendent des barres de chocolat pour se payer des activités ne planifient pas mieux leurs affaires que ce que la ville a réussi à faire dans ce dossier.»
Les bénévoles du SLO, la Caisse populaire Saint-Joseph de Hull et l'ancienne Ville de Hull ont réussi, à force de persistance, à bâtir cet événement annuel qui est un véritable joyau pour l'Outaouais et la région. Il n'y a qu'à voir les courtisans Mauril Bélanger et de l'Association des auteurs et auteures de l'Ontario français se jeter à ses pieds pour le faire déménager à Ottawa pour se rendre compte de sa valeur. « Au fil des années, il y a eu plusieurs tentatives en ce sens, conclut Pierre Bernier. Toutes les minauderies ottaviennes ne réussiront pas à masquer l'énorme piège que cache cette invitation à traverser "temporairement" la rivière. Les élus et les fonctionnaires de Gatineau sont-ils les seuls aveugles? Je serais curieux de savoir si le dossier se serait enlisé de la même façon si c'était le hockey qui était en cause.»