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Conversation avec PhlppGrrd, de retour du Boomfest

Je me suis entretenue cette semaine avec le bédéiste Philippe Girard, alias PhlppGrrd, créateur notamment de la série Béatrice, en prévision du Rendez-vous international de la bande dessinée de Gatineau (du 18 au 21 octobre prochain).
À cette occasion, nous avons discuté de sa récente participation – avec Jimmy Beaulieu – à la première édition du Boomfest, un festival consacré à la bande dessinée à Saint-Pétersbourg. Il en était encore tout habité. Faute d'espace, je n'ai pu joindre cette partie de l'entrevue dans le Voir à paraître jeudi. Je vous joint donc quelques bribes de cette discussion fort passionnante.

Avant la période soviétique en Russie, la bande dessinée était très populaire, mais elle est comme tombée en sommeil. Avec la chute du rideau de fer et de revitalisation globale dans le pays, les gens essaient maintenant de donner une impulsion aux disciplines artistiques. Un groupe d'individus qui ont organisés un festival de la bande dessinée pour inciter les auteurs russes à sortir de leur isolement et de leur solitude, à se rencontrer, à travailler ensemble pour créer des structures, des maisons d'édition, etc.
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C'est un peu la même chose qui nous est arrivés au Québec. Quand j'étais petit, c'était juste la bédé américaine et la bédé franco-belge que l'on retrouvait sur les tablettes des librairies. Les auteurs de bédé québécois avaient pour ainsi dire aucune chance de publier autrement qu'à compte d'auteur. Il y a sept ou huit ans, des amis et moi, on s'est rendu compte qu'on travaillait chacun dans notre coin. On s'est assis ensemble, on a mis de l'argent en commun et avons publié notre premier livre et les choses sont parties comme ça.
En Russie, c'est un peu ça qu'ils essaient de faire. Ils ont donc invité des gens un peu partout dans le monde à venir parler de leur expérience personnelle pour que les auteurs de bédé russes prennent conscience du fait qu'en se rencontrant et en mettant leur ressources en commun, il y avait moyen de démarrer quelque chose. C'était grosso modo le but du festival. Jimmy Beaulieu et moi avons présenté une conférence dans un musée devant environ 150 personnes.
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Nous avons été approchés par eux pour savoir si on était intéressés. Ça a été super, ça a été l'expérience d'une vie vraiment!
Le point culminant de notre visite de 10 jours était donc la conférence qu'on a présenté. Elle était supposé durer une heure et finalement elle a durée presque deux heures. Les gens ont posé des questions, ils étaient tous très intéressés de savoir comment on a monté notre affaire.

Vous pouvez aussi voir le reportage d'un journaliste russe sur la visite des messieurs ici.