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Pierre Lebeau et le jeu

Citation de Pierre Lebeau qui incarne le personnage du brutal Iago dans Othello – une mise en scène de Denis Marleau du 23 au 27 octobre au Théâtre du CNA. Le comédien s'exprime sur la façon qu'il approche les scènes d'amour ou de haine au théâtre:

La nature des scènes pour moi n'a pas vraiment d'importance, c'est plus l'énergie qu'on y met. Que tu joues une scène d'amour ou que tu joues une scène de violence, l'énergie est toujours la même et finalement les codes sont presque

 
Pascale Montpetit et Pierre Lebeau dans Quelqu'un va venir de Jon Fosse.

toujours les mêmes. C'est un exemple que j'ai donné souvent, mais si j'ai une scène d'amour à jouer avec une comédienne, avant de la quitter sur scène, pour montrer au public que je l'aime infiniment, je vais lui donner un dernier baiser. Et si j'ai une violence à jouer, en quittant la personne que j'ai assailli, je vais lui donner un dernier coup de pied, pour que les gens disent, «ah, mon dieu qu'il le détestait». Au même titre que le bec, les gens vont dire «ah, mon dieu qu'il l'aimait donc!» Les principes sont toujours les mêmes, mais appliqués à des scènes, des situations, des sentiments différents

Mais encore:

Je n'oublie jamais le plaisir de jouer. Je ne joue pas ma vie, alors. C'est ce spectacle-là, on a choisi telle option. Est-ce que ça va plaire ou pas, ça c'est une autre chose, mais bon, il reste que c'est un jeu. Et moi, quand c'est terminé, autant au cinéma qu'au théâtre; quand la petite lumière rouge s'éteint, c'est fini pour moi.Au même titre que je ne me triture pas deux heures d'avance. Moi, j'entends, «ok dans dix secondes», et c'est parti pour moi! Je suis comme ça! Je suis beaucoup partisan du «3,2,1 action» et quand ça s'éteint, c'est fini.

À lire dans le Voir du 25 octobre, ma rencontre avec les membres de la production d'Othello.