Mercredi dernier, j'ai eu la chance de m'entretenir avec M. Richard Desjardins dans le cadre du concert bénéfice qu'il donnera au profit du Dépanneur Sylvestre (http://depanneursylvestre.net) en compagnie de Dan Bigras vendredi prochain à la Maison de la culture de Gatineau. Le compte-rendu de cet entretien sera publié dans les pages du Voir Gatineau/Ottawa et mis en ligne ce jeudi. En plus d'échanger au sujet du concert, de son attachement au Dep et des tournées de spectacles qui l'attendent en 2008, nous avons aussi brièvement abordé son implication sociale et sa carrière cinématographique. Il a aussi été question d'un important événement qui l'attend en 2008… Ces passages n'ont pu faire partie du texte dans sa version finale; c'est pourquoi je vous en livre ici l'essentiel:
-Est-ce exigeant de mener de front vos deux passions – vous consacrer aux documentaires et à vos batailles sociales de même qu'à votre carrière musicale – ou est-ce que les deux se rejoignent?
«J'ai toujours été comme ça… Depuis que je suis jeune. J'ai appris le piano j'étais petit garçon. Des fois, il y avait des années où je n'y touchais pas. C'est toujours revenu récurent. La musique pour moi n'a jamais été une obsession ou un focus total. Des fois quand j'en suis éloigné longtemps, un moment donné je reviens sur le stage et on dirait que je ne le sais pas comment ça marche. C'est vrai! Je me demande ce que je fais là.»
«Les documentaires, ça me prend beaucoup de mon temps, mais avec le temps, je travaille avec des équipes extrêmement efficaces. Alors quand un problème m'arrive à moi souvent c'est parce qu'il est insoluble.»
–L'erreur boréale est un film qui a eu une longue durée de vie et qui dure encore. On le cite inévitablement lorsqu'il est question de l'industrie forestière. Il a en quelque sorte agit telle une petit explosion dans cette sphère. Quelles sont vos attentes pour Le Peuple invisible?
«Le peuple invisible, c'est autre chose. La forêt en tant que citoyen, j'en suis propriétaire, mais je ne suis pas propriétaire des indiens. Ça fait que…»
-Votre approche est différente…
«Oui, je ne m'en mêlerai pas aussi intensément qu'avec l'autre.»
-Est-ce que le film semble tout de même trouver son public ou faire vibrer quelques cordes?
«L'effet va être mesurable pas mal plus après la télédiffusion qui est prévue au printemps, au mois de mai je pense.»
(un peu plus loin dans la conversation)
-Votre année 2008 s'annonce aussi remplie de spectacles…
«Oui et je vais avoir 60 ans cette année.»
-Allez-vous fêter cela en grand ?
«Ben, je vais jouer à 16h cette journée-là.»
-Allez-vous en faire part à vos spectateurs?
«Non. Ils vont le savoir, ça se sait tout le temps ces choses-là. J'ai des chums alentour qui vont s'en occuper. (rires)»
-Est-ce que ça vous faire sourire cet âge-là?
«Oui, parce que je me sens super bien.»
-Est-ce que le mot «vieillesse» vous fait frémir?
«Bien, je ne l'entends pas encore.»
-Est-ce le mot «vieillir» vous fait frémir alors?
«On m'a dit une anecdote il y a quelques mois à propos de cela. Je parlais à l'assistant d'Armand Vaillancourt qui me racontait qu'il se promenait un jour avec son camion et Vaillancourt lui a dit: "Je vais avoir 80 ans dans 2 ans, penses-tu que je vais être vieux?" Tsé. (rires)»
-Comme quoi, il n'y a pas d'âge pour être vieux!
«Il n'y a pas d'âge pour être vieux, non. Je connais des vieux de 20 ans!!»