Le Pascale Picard Band était à Ottawa hier pour un concert fort attendu qui remplie le Zaphod’s jusqu’à plus de place dans les vestiaires!! Le directeur de tournée m’ayant indiqué qu’elle ne débuterait pas avant 10h, j’ai manqué la première partie de ce spectacle que d’autres m’ont décrit comme très explosif et à l’esprit très rock; la jeune chanteuse interprétant même These Boots are Made for Walking, se dandinant au rythme de sa cymbale à la main. J’ai quand même été quitte pour une bonne heure de spectacle où elle voguait entre les pièces tristes et douces et celles qui dépeignaient le toupet! Pour avoir écouté son album Me, Myself & Us à quelques reprises, je connaissais les deux facettes de la rockeuse : elle sait écrire des textes tristes et touchants (Sorry, Useless), comme elle sait envoyer promener (Annoying) et «rocker» (A While). À mon grand enchantement, elle est capable de passer de l’un à l’autre en show, vivant les émotions de chaque pièce comme s’il n’y avait pas de lendemain. J’ai aussi découvert une jeune femme encore plus charismatique que je ne le croyais : c’est vrai, quoi, Pascale Picard a beau grimacer, déconner, s’époumoner ou sourire, elle est toujours mignonne et d’un charme exquis. Entre ses chansons, elle jase, ricane, déconne, bois quelques gorgées de vin et ne cesse de faire grimper le capital de sympathie d’un public qui en redemande. «Non, je veux pas faire ma téteuse, mais j’ai vraiment pogner de quoi à jouer Gate 22 ce soir, vous êtes vraiment formidables, la vibe est bonne ce soir», clamait-elle en jurant que ce n’était pas son genre de «téter» son public comme ça et on la croyait. «Je me sens en famille, je sais pas si c’est parce que mes deux cousines sont descendus à Ottawa pour le show, mais…», disait-elle plus tard, suivi des cris d’hystérie des cousines en question… «Je ne sais pas si c’est un signal que vous nous donnez, après avoir reçu les Rolling Stones à Ottawa, peut-être êtes-vous en train de nous dire qu’on se rendra aussi loin qu’eux-autres?!», lançait-elle encore, en répétant que c’était des «jokes»! Une vraie boute-en-train cette Pascale, spontanée, pétillante et ultra complice avec ses 3 potes musiciens…
Pascale me rappelle une Holly McNarland en puissance (connu pour son succès Numb): j’ai toujours eu un faible pour ces rockeuses à la 7 Year Bitch et Pascale incarne la version jeune et rafraîchie de cette catégorie. J’écouterai son album avec un peu plus d’intérêt à l’avenir et guetterai sa prochaine venue en nos sols. Mais honnêtement, j’espère qu’elle reviendra dans un bar parce qu’il s’agit là du «format» parfait pour le PP Band. Les salles de spectacles perdraient de cet esprit rockeur et tapageur des bars et les spectacles de festivals manqueraient de cette intimité qui est si particulière aux bars. Le Capital Music Hall ou le Barrymore’s seraient probablement des bonnes options pour eux… L’appel est lancé…! Ottawa devra attendre, mais l'Outaouais la recevra le 22 mars prochain au Théâtre des Quatre Soeurs le 22 mars prochain. www.theatredes4soeurs.com