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Louise Lecavalier: d’éclatée à minimale…

© Angelo Barsetti 

Louise Lecavalier était de passage au Festival Danse Canada les 8 et 9 juin pour présenter un triptyque chorégraphique à couper le souffle! La présentation de 80 minutes débute avec Lone Epic, une pièce que lui a créée Crystal Pite sur des extraits de Citizen Kane de Bernard Herrmann. La grande interprète à la chevelure dorée se présente avec un chignon, des lunettes et un complet bleu électrique. Évoluant devant un «second public» fait de lutrins et de feuilles de papier, elle présente une pièce à la théâtralité loufoque, un brin naïve où les séquences répétées sont les plus fortes et où les accessoires sont mis au profit de la danse. On y découvre la Louise théâtrale, sensible, humaine.

C'est suivi de Lula and the Sailor, un duo signé Tedd Robinson où le danseur Robert Abubo la rejoint sur scène. Sur une trame sonore signée Yannick Rieu où bruitages et musique électronique s'allient aux chants des oiseaux, on voit deux êtres fragiles évoluer sur un carré blanc apposé au sol (des oiseaux piégés dans une cage?). Non seulement tout le corps est mis à profit dans cette pièce, mais aussi la tête et… les yeux! Chaque partie du corps danse, jusqu'aux mimiques qui déclenchent parfois le rire des spectateurs. C'est vivant, c'est intelligent et ça respire! On y découvre la Louise du feu de l'action mais aussi de l'intériorité agitée.

Le tout est clos par la percutante «I » Is Memory de Benoît Lachambre. L'interprète a ici ralenti la cadence. C'est avec une lenteur soutenue qu'elle enfile un habit de sport, morceau par morceau. Loin d'exécuter une danse rythmée par la suite, elle enchaîne une série de positions qui fait montre de toute sa force, son endurance, sa concentration… On y découvre la Louise corporelle, saine, puissante. Le FDC se poursuit… www.canadadance.ca