Philippe Alarie a assisté au concert du chanteur franco-algérien Rachid Taha hier soir au Bluesfest d'Ottawa. Voici ses commentaires:
J'ignore si on avait donné le mot d'ordre durant les premières chansons, mais quand je suis arrivé à la scène du Mouton Noir sur les plaines LeBreton, le concert de Rachid Taha et sa bande avait l'air d'être sérieusement parti en couille. Chancelant, harcelant le technicien pour le moindre caprice (une cigarette, mettre son chapeau, replacer son oreillette, etc.), Taha donnait l'impression d'avoir coupé les moteurs de son avion et en plus, de rigoler en piquant vers le sol.
Puis sont venus les tubes. Et la foule y croyait, en redemandait. Les musiciens ont pris les commandes, redressé l'appareil et remis le pilote en état de conduire. Rachid est soudain devenu amusant, toujours coquin, mais enfin, tous riaient avec lui. Franchement, les petits mecs qui l'entourent assurent, et Taha possède la scène d'une manière hors du commun.