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Bluesfest: Popo et Seun: la grande messe africaine

Philippe Alarie s'est rendu sur les plaines LeBreton hier soir au Bluesfest pour voir et entendre Mighty Popo suivi de Seun Kuti. Voici ce qu'il en a pensé:

Mighty Popo est arrivé au son des tambours des Remesha Drums du Burundi et a insufflé à la foule la joie de vivre dont lui seul a le secret. Na-ni-na-na-ni Life is a celebration, les refrains du Popo restent dans la tête et font sourire. Et ça augurait bien pour la suite, la grande messe africaine de Seun Kuti.

Plus orthodoxe que son frère Femi qu'on avait eu l'an passé, il était accompagné d'Egypt 80, la troupe légendaire de Fela. Chantant les maux de l'Afrique sur des rythmes transcendants, les Kuti savent faire lever le party. Et ils savent qu'ils le savent. Ayant grandi au sein d'une cellule familiale pour le moins élargie (Fela était polygame as can be), Oluseun Anikulapo Kuti, de son vrai nom, a débuté sa carrière dès l'âge de 9 ans. Maître de la transe, il conduit son orchestre, et la foule, en utilisant tout son corps. «Celui qui pratique cette musique doit en faire une priorité dans la vie. Il doit y croire profondément, sans quoi il ne peut la jouer», racontait le principal intéressé à un collègue journaliste. Si Femi a métissé l'afrobeat, Seun en défend l'expression la plus authentique. Avec Seun, pas de compromis, la seule solution c'est  la révolution et l'arme de prédilection du plus jeune des fils, c'est le répertoire endiablé de son père.

Je dois dire que j'avais préféré le party de Femi, n'en déplaise aux traditionalistes. En fait, mes yeux cherchaient les fantastiques danseuses qui l'accompagnent…