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L’assiette pleine de Stef Paquette

 

Je me suis entretenue cette semaine avec Stef Paquette dans le cadre de sa participation à la Francoforce qui s'arrêtera du 18 au 20 juillet au parc Major d'Ottawa. L'auteur primé de L'Homme exponentiel et comédien (Météo + à TFO) m'a confié qu'il n'avait aucunement l'intention de présenter sa candidature pour cette tournée – lui qui songeait même à mettre sa carrière musicale en veilleuse -, jusqu'à ce que l'insistance du  directeur artistique lui fasse réaliser que cette occasion ne se présenterait pas deux fois. En plus de prendre part aux spectacles musicaux, Stef Paquette anime le Francotarium, donne des ateliers d'improvisation, lit des contes pour enfants et participe aux Mots gourmands. «Je suis un gars bien occupé. J'en ai plein mon assiette!», assure celui qui prend goût à jouer l'animateur de talk-show. «Moi qui croyais connaître la francophonie canadienne, j'en apprends beaucoup! J'ai même rencontré un Métis à Saskatoon qui parle encore le mitchif, un mélange du cri et du français…» Le tout a résulté en une repiqûre brûlante pour l'artiste polyvalent et entertainer: «Ça a bien l'air qu'il va y avoir un autre album – chose que je n‘ai jamais voulu faire. De travailler avec des artistes de partout m'inspire beaucoup. J'ai écrit de nouvelles pièces», annonce-t-il. Le gaillard a toutefois un bémol quant au nom de l'événement: «Il y a un phénomène en Ontario français et maintenant je le vois dans la francophonie hors-Québec, celui de mettre le mot franco devant tout… J'en ris sur scène. Je dis: "bienvenue sur votre francosofa", "prenez votre francomicro"… Pour moi, c'est pas nécessaire, mais je comprends aussi l'importance. C'est comme McDonald's qui met Mc devant tout ! C'est le phénomène McDonald's!…», ricane-t-il.

Questionné à propos de l'insuccès de l'escale de la Francoforce à Toronto (qui a attiré une bien modeste foule et où le francodôme n'a pu être installé), Stef Paquette constate: «Comme artiste, on arrive puis on ne comprend pas pourquoi il n'y a que 50 personnes. On ne voit pas les efforts faits en arrière. Mais c'est un commitment d'énergie, c'est du gros cash et le fait que ce soit gratuit… Bref, il n'y a pas d'excuse et ça devrait être plein à tous les soirs cette affaire-là! Un projet de cette envergure mérite d'être vu le plus possible», affirme celui qui a pleinement confiance en Ottawa pour remplir les gradins. «Je me suis toujours considéré comme un gars d'Ottawa. C'est mon deuxième ‘chez moi'!»