Après lui avoir faussé compagnie le 13 février dernier en annulant son spectacle, Daniel Bélanger s'est repris hier auprès de son public gatinois en se présentant seul avec ses guitares et quelques techniciens, il va sans dire… Il se présente sur la scène dénudée; pas de banc où s'asseoir, pas de décor, pas d'artifice et il joue Télévision. Devant ce dépouillement, le spectateur se demande pendant une fraction de seconde comment Bélanger entretiendra-t-il l'assistance pendant les deux heures à venir… La réponse est venue dès sa première intervention… Il meublerait ses interventions de quelques histoires sur ses chansons. Du bonbon pour plusieurs fans qui en ont beaucoup appris ce soir-là sur cet artiste plutôt discret: au départ, il n'a pas écrit Rêver mieux pour lui mais pour une mannequin qui avait espéré faire carrière!; Les Temps fous a été inspiré de la cinéaste Line Charlebois?! Une autre lui aurait été inspiré d'une entrevue télévisée de Michel Tremblay?! Et quelques autres anecdotes délicieuses et «sans punch» qu'il vaut mieux découvrir de sa bouche et guitare… Et pour qui l'a déjà vu en spectacle: l'humour de Daniel Bélanger est presque aussi fin que sa musique!!! Si on a pu se délecter de quelques de ses meilleures pièces récentes ou moins récentes (les exquises La folie en quatre, Dis tout sans rien dire; les chargées Te quitter, Spoutnik, Sortez-moi de moi et les irrésistibles Opium, Le Parapluie…), on s'est aussi bien marré avec le grand Bélanger qui insinue un problème d'attitude chez son technicien de scène, qui s'amuse avec sa voix et son public… Il a longtemps qu'on ne l'avait pas vu en aussi bonne forme – et ce congé de deux mois qu'il s'est lui-même imposé n'est certes pas étranger à cela. Il récidive en solo ce soir à la salle Jean-Despréz et revient en full band à la salle Odyssée de la Maison de la culture de Gatineau le 8 octobre prochain et du côté du Théâtre des Quatre Sœurs de Saint-André-Avellin le 15 novembre. Vous n'avez plus aucune raison de regretter de l'avoir manquer…
