Ma semaine a été à ce point chargée que je n'ai pas eu la chance de déposer ici quelques mots sur le concert d'Ariane Moffatt qu'il m'a été donné de voir samedi dernier à la salle Odyssée de la Maison de la culture de Gatineau.Malgré mes oreilles et mes sinus qui bourdonnaient d'une grippe sévère, j'ai pu apprécier, une fois de plus, une belle soirée en compagnie de la généreuse Ariane.
Un peu comme Daniel Bélanger l'a fait pour elle, Ariane Moffatt donne un coup de pouce à un artiste émergent en offrant la première partie de son spectacle à Marie-Pierre Fournier (Marie-Pierre Arthur de son nom d'artiste), qui oeuvre aussi à la basse et à la voix dans cette tournée — il est d'ailleurs très présent d'entendre une voix féminine collée à celle d'Ariane dans ce spectacle). Seules trois chansons nous ont permis de se faire une idée de ce petit bout de femme timide originaire de la Gaspésie, mais cela a été suffisant pour noter qu'elle a déjà une écriture affirmée (on pense aussi bien à Feist qu'à Courtney Love ou qu'à sa mentor Ariane Moffatt). Un album serait à venir…
Deux bonnes heures de show s'ensuivirent alors qu'ariane et ses musiciens ont envahi la scène, avouant leur déception que la tournée arrive déjà à sa fin – plus que trois shows et Ariane s'envole pour un séjour de six mois à Paris où son album Tous les sens sera lancé en janvier. Ils ont donc mis le paquet dans ce spectacle qui se veut plus organique et acoustique (bien qu'Ariane s'amuse encore ferme avec les boudouillages, mais on la retrouvera surtout derrière non pas le clavier mais le piano à queue).Donnant la plus grande part du gâteau à son récent album – son meilleur, selon moi – elle y est quand même allé de quelques pièces des galettes précédents tels que Poussière d'ange, Coeur dans la tête, Les Perséides… Sinon, elle nous fait toujours autant vibrer abec ses jams effrénés disputés avec ses musiciens exaltés – nous aussi. La scéno se concentre surtout sur un éclairage efficace et dynamique.
De ces shows où l'on savoure chaque minute, même entre deux éternuements!!
**mention spéciale pour sa chaise musicale en numéro final où les musiciens (Ariane itoo) étaient hors de leur élément et poussés à jouer d'un instrument qu'ils maniaient moins bien.