Après tant d'efforts déployés autant par l'APCM que par Radio-Canada, voilà que le Gala des prix Trille Or a enfin eu lieu hier soir. Dans une formule fort dynamique, la soirée se divisait en trois parties: le gala hors d'ondes, le gala en ondes et l'après-Gala.
Ce qui surprend immédiatement à l'arrivée sur les lieux, c'est le travail incroyable que l'équipe a réalisé pour la mise en place. Le gymnase de La Cité collégiale est complètement métamorphosé en studio d'enregistrement avec grands panneaux blancs éclairage sophistiqué et une salle à la mode Golden Globes avec tables, chaises et tabourets. La soirée s'amorce sous l'hospitalité des co-animateurs Véronique Soucy et Marc Marans qui ont réussi à réchauffer la salle tranquillement. Onze prix sont remis à cette occasion dont on se surprend que certains n'aient pas été sélectionnés pour le gala en ondes, tels que le prix du meilleur réalisateur… L'ordre de remise des prix fait sourciller aussi, mais bon, voilà des petits détails qui n'ont pas fait souffrir l'ensemble.
À 19h30 tapant donc, le gala promettait d'être une réussite. L'animatrice Rebecca Makonnen a su se montrer très généreuse et sincère envers la grande famille franco-ontarienne, qu'elle «rencontrait» pour la première fois! Et si on espérait que cette collaboration amène l'animatrice de Studio 12 à faire des découvertes, ce sera chose faite: elle a vanté la musique et les paroles de Tricia Foster et a promis une invitation sur son plateau aux membres de Swing!!
Sans grande surprise, c'est Damien Robitaille (photo) qui a remporté le plus grand nombre de prix lors de la soirée avec cinq statuettes (interprète masculin par excellence; meilleur spectacle; chanson primée Radio Canada pour Mètres de mon être; artiste franco-ontarien s'étant le plus illustré à l'extérieur de la province et meilleur clip pour Je tombe). Tricia Foster a aussi rayonné de plus belle – avec sa nouvelle tête rasée pour une bonne cause! – en remportant le prix auteure-compositeure par excellence, meilleure réalisation (avec Shawn Sasyniuk) et de meilleure pochette. Andrea Lindsay – dont on regrettait l'absence bien que compréhensible: elle tourne en Europe – a pour sa part été sacrée interprète féminine par excellence et Coup de cœur des médias. Le groupe sudbérois Konflit Dramatik s'en est aussi bien tiré en rapportant deux statuettes: meilleur album et meilleur site internet. Notons également que la jeune chanteuse de Timmins, Cindy Doire, a été choisie découverte de l'année, elle qui promet un nouvel album ce printemps, alors qu'Anique Granger a été la première récipiendaire de la nouvelle catégorie Artiste ou groupe de l'Ouest canadien par excellence. C'est aussi sans surprise qu'on a désigné Swing de meilleur groupe et que Torngat a remporté le prix de meilleur album instrumental. Soulignons aussi le prix hommage remis à Aymar qui nous a permis un grand moment de télévision franco-ontarienne: la réunion des anciens membres de CANO!
Si les prix remis ont permis de voir le bel éventail de styles et de genres présents en Ontario français, on a regretté que les jurés n'aient pas retenus le talent absolument exceptionnel d'Alexandre Désilets (en nomination dans trois catégories) que personnellement, j'aurai sacré Interprète masculin par excellence ou alors lauréat du meilleur album. Mais bon. Peut-être n'a-t-il pas eu la chance de faire sa marque en Ontario français suffisamment avant le Gala? Dommage.
Sans anicroche ni faux pas dans sa facture, le gala a donc pris fin avec une trépidante performance de notre Damien Robitaille national, après quoi la fête s'est poursuivie, dépassant le couvre-feu de Cendrillon, avec les vitrines de l'APCM.
Chapeau à toute l'équipe. Avec un gala de cet ampleur et de cette qualité, la SRC n'aura d'autre choix que de diffuser le gala à la grandeur de son réseau en 2011. Il n'est pas trop tard pour le programmer en reprise à ARTV, toutefois. Allez, un petit effort!