Vendredi soir dernier, je me suis rendue au Théâtre du Casino du Lac-Leamy pour pouvoir profiter de la nouvelle formule souper-spectacle inaugurée une semaine plus tôt. Au programme: un repas trois services, suivi d'un concert hommage à Elvis. Beau programme en perspective! Première nouveauté: c'est non pas par le Hilton que nous chemineront jusqu'au Théâtre, mais bien via le casino avec tout ses cris stridents et son énergie folle. Passage obligé qui m'est désagréable, mais je vois clair dans cette idée d'accueil de la clientèle 'marketing' et plus proactive qui se cache là-dessous. On pénètre dans le Théâtre et l'équipe s'affaire encore à mettre les couverts sur les tables. Un bon petit cocktail pour commencer et hop! on nous apporte un amuse-gueule: des mini-bruschettas tout à fait délicieuses nous ouvrent l'appétit. On nous conseille fort justement une bonne bouteille qui pourra accompagner notre repas… Deux choix s'offrent à nous pour l'entrée et on peut choisir parmi trois plats principaux. Mon compagnon déguste un antipasto tout à fait correct avec des viandes froides fraîches, des olives et une salade d'artichauts bien relevée. J'y vais d'une terrine de légumes à la texture spongieuse accompagné d'un mince croûton (on en aurait pris plus) et une salade verte. Pour l'acte principal, il poursuit avec un émincé de filet de bœuf et champignons en croûte… Le plat est ragoûtant, mais première déception: le goût fin du bœuf est noyé dans une sauce trop salée et lourde… Un suprême de poulet fumé farci au chèvre n'est pas beaucoup plus enlevant. Il faudra creuser longtemps avant de trouver le fromage et il manque une note sucrée ou acidulée au plat (tomates séchés ou confites?) que le coulis de poivrons n'arrivera pas à satisfaire. Les mêmes légumes croquants sur une purée de panais-carottes accompagnent les plats principaux – cuisson impeccable et goût au rendez-vous! La finale toute en légèreté est plus heureuse: on ne fera qu'une bouchée de notre gâteau mousse aux trois chocolats et son coulis de framboises. En somme, un repas avec quelques bémols (pour les plats de résistance… le simple pavé saumon n'étant pas beaucoup plus attirant… qu'en est-il d'une option végétarienne qu'on aimerait retrouver sur le menu?), mais qui charme néanmoins par sa présentation et sa recherche… Le service a aussi connu quelques ratés (absence de serviettes de table, assiettes vidées dans un grand récipient juste sous les yeux du client…), mais il s'est fait tout de même aimable et disponible…
Place au spectacle!
Le spectacle maintenant… Je ne connaissais pas ce Ryan Pelton qui imite Elvis Presley. Je ne peux pas dire que je suis une grande amatrice de ce genre de spectacle-hommage, mais celui-ci m'a tout de même amusé… J'ai apprécié que le décor soit sobre et que les musiciens soient habillés en noir et de manière actuelle. Les deux «personnificateurs» d'Elvis sont les seuls à se promener dans les époques. En somme, le spectacle propose un simple tour de chant en faisant des allers et retours dans le temps, sans le faste des décors et des multiples costumes qui alourdissent habituellement ce genre de production. J'ai aussi été agréablement surprise de découvrir des pièces d'Elvis jusqu'alors inconnues. Tant qu'à rendre hommage au King, aussi bien déterrer des œuvres un peu moins répandues.
Une belle soirée, au final. Je pense que cette formule de soupers-spectacles a encore besoin de rodage et que les cuisines doivent s'ajuster à une clientèle qui est peut-être plus habituée à la table délicieuse et inventive de L'Arôme, plutôt que celle du Banco. Soit, le prix doit rester accessible (un 30 $ par personne présentement), mais un peu plus d'audace dans les plats ne serait pas de trop. Heureusement, la transition entre la fin du service des tables et celle où les autres spectateurs arrivent au Théâtre n'a pas été chaotique. Tout s'est fait dans l'ordre, sans bousculement.
Les prochains spectacles à l'horaire du Théâtre (avec option de souper-spectacle) sont le suivants:
Eclypse – The Pink Floyd Story – 6 et 7 novembre
Stayin'Alive – One Night of The Bee Gees – 14 novembre
Get Up! – 3 au 30 décembre